Voilà,
"plus de la moitié des droits fondamentaux, comme la santé, l’accès à
l’éducation ou à un logement digne sont menacés en France par la "négligence de l’Etat" en matière d’adaptation au changement climatique, un sujet auquel le nouveau gouvernement "devra s’attaquer d’urgence", estime Oxfam.
"Le sujet du climat […] a été totalement éclipsé pendant la campagne des législatives mais il ne peut être ignoré plus longtemps",
dénonce ce lundi 15 juillet un rapport d’Oxfam France, alors que le
troisième Plan national d’adaptation au changement climatique (Pnacc-3),
fondé sur l’hypothèse d’un réchauffement de 4 °C en France d’ici 2100,
se fait toujours attendre.
Selon l’analyse de l’ONG, proche du Nouveau Front populaire (NFP), au moins 26 des 50 droits humains fondamentaux "sont directement menacés en France […] du fait de l’improvisation des pouvoirs publics en matière d’adaptation » qui "attendent que les catastrophes se produisent pour tenter de les réparer".
Les impacts seront particulièrement importants pour "les plus précaires, les femmes, les enfants, les minorités, les personnes âgées ou isolées", prédit le rapport. Ainsi, 1,3 million d’écoliers de maternelle pourraient être exposés en classe à une chaleur excédant les 35 °C d’ici 2030,
menaçant le droit à l’éducation, selon Oxfam qui s’appuie sur une étude
du cabinet EcoAct. Plus d’une classe sur deux est concernée dans le
pays, et même 100 % dans quatre départements (Bouches-du-Rhône,
Seine-Saint-Denis, Paris et Gironde).
Dans une France à +4 °C, les jours de vague de chaleur seront
multipliés par au moins cinq. En Ile-de-France, ils pourraient atteindre
94 jours, soit un quart de l’année, selon des projections de
Météo-France.
Oxfam dénonce l’inadaptation du droit du travail à cette réalité
dangereuse pour les travailleurs, dont 36 % sont déjà exposés aux
chaleurs, notamment dans le bâtiment, l’agriculture ou chez le personnel
soignant.D’ici 2100, 5 % des hôpitaux seront menacés de fermeture car inadaptés
aux évènements climatiques extrêmes (canicules, inondations ou
incendies), selon une projection de l’administration (Cerema).
Selon Oxfam, "il faudrait plusieurs dizaines de milliards d’euros a minima par an" pour adapter la France aux effets du changement climatique.
Mais aujourd’hui, en plus de "jeter l’argent public par les fenêtres" en finançant des infrastructures qui « ne seront plus adaptées dans vingt ou trente ans », "67 milliards d’argent public […] subventionnent toujours des activités contribuant au dérèglement climatique", notamment dans les énergies fossiles, dénonce Quentin Ghesquière, chargé de plaidoyer climat chez Oxfam France.
L’ONG réclame donc des financements importants et des investissements publics "conditionnés à des critères d’efficacité et de réduction des inégalités", ainsi que de rendre le Pnacc "opposable et contraignant" en justice. (Article du Nouvel Observateur 15 Juillet 2024). Avec un gouvernement démissionnaire chargé d’expédier les affaires courantes, alors que depuis quelques mois, tout revêt plus ou moins un caractère d’urgence, on n’est pas près de voir des améliorations sur ce point.
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RépondreSupprimerEh oui, en voilà une bien grande tristesse et plus grande détresse encore...
RépondreSupprimerCette image est impressionnante.
Merci pour le partage.
( Et merci d'avoir signé ton commentaire 'anonyme', mais, pourquoi ne te connectes-tu pas, cela t'éviterait d'avoir à signer ? :)
A very effecting image. Beautiful work.
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