dimanche 4 décembre 2022

Une façade rue de Rivoli

Voilà, 
en Novembre 1999 un groupe d'artiste force la porte d’entrée du 59 rue de Rivoli, un bâtiment haussmannien laissé à l’abandon pendant huit ans par les pouvoirs publics et une grande banque qui a fait faillite et dont les actifs (parmi lesquels deux cent immeubles vacants dans Paris), sont liquidés. Quelques jours plus tard, une dizaine d’artistes viennent squatter l’immeuble, et y installent leurs ateliers qu’ils ne tardent pas à ouvrir aux visiteurs. Un collectif autogéré, « Chez Robert, Electrons libres » voit le jour, et le le lieu, dès sa première année d’existence accueille un public nombreux. Néanmoins, la menace d’expulsion plane toujours au-dessus des artistes. En 2000, une décision judiciaire les contraint à quitter les lieux : les artistes squatteurs ont alors huit mois pour évacuer l’immeuble. Constatant que les occupants sont peu bruyants et qu’ils ouvrent leurs portes au public, la préfecture de Paris décrète qu’elle préfère attendre les élections municipales pour prendre une décision quant à l’ouverture ou à la fermeture définitive du lieu. En 2001, Bertrand Delanoë tout juste élu, s’engage à racheter l’immeuble. Cet accord passé avec les squatteurs constitue un précédent  si bien que par la suite d’autres conventions d’occupation de lieux seront signées avec des collectifs d’artistes-squatteurs.
Après plusieurs années de travaux, la réouverture officielle du 59 Rivoli advient le 9 novembre 2009 légalisant la présence d'artistes, encourageant l’élan créatif dont ils sont porteurs. Elle pérennise en outre un projet devenu réalité : celui d'accueillir, dans un espace alternatif, une  pépinière d’une trentaine d’artistes disposant de leurs propres ateliers ouverts au public afin de partager l’expérience d’une création quotidienne.  
Aujourd’hui, le collectif d’artistes attire chaque année de dizaines de milliers de visiteurs, instituant un nouveau genre d’accès à l’art plus intimiste. De plus il permet de pallier en partie la pénurie d’ateliers d’artistes dans Paris.
Passant récemment dans les parages je n'ai pas eu le temps de m'attarder pour savoir quel était la signification de ces portraits affichés sur la façade.  
 
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8 commentaires:

  1. ...a wonderful portrait gallery!

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  2. That is an amazing mural collection of portraits on the wall

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  3. There is certainly no lack of faces on that portrait building.

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  4. That was a great outcome for the artists collective. Much better to have people making good use of an empty building that leaving it abandoned. Thanks for participating in Monday Murals Kwarkito.

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  5. It's beautiful.

    Thank you for joining the Awww Mondays Blog Hop.

    Have a fabulous Awww Monday and week. ☺

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  6. Very interesting story. I'm happy the artists have a place to create and share with others. Thank you for sharing.

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