mercredi 9 décembre 2020

Au large

  
  
Voilà, 
pour commencer, — et je m'excuse auprès de mes lecteurs étrangers de ce billet bien-franco-français — une petite retouche à un récent post, puisque un article du journal "Le Monde" m'a livré des informations dont je ne disposais pas concernant le livre du Génénéral De Villiers oui je vois il y a une faute de frappe mais finalement elle me plaît bien je la laisse. Le titre d'abord : il n'est pas de lui — celui qu'il avait initialement proposé "Halte au feu" sonnait nettement plus militaire et puis cela rappelle la bande son de la fusillade de la Rue d'Isly à Alger —. Le titre définitif a été proposé par son éditeur (ex-conseiller de Laurent Wauquiez), "homme discret, fin connaisseur de la droite catholique il a ses entrées au Vatican, écrit de pieux ouvrages" selon le journal et très apte à générer des profits pour son employeur, ce qui est tout de même une forme de talent. Il a dégotté une obscure citation de Camus, Albert, pas Renaud. Au passage il paraît toujours selon "Le Monde" que le le général "assume sans ciller Renaud Camus et sa peur du grand remplacement sans même y mettre un guillemet". On apprend aussi dans cet article de Franck Johannès et Solenn de Royer que "sur la boîte de son casoar, qu'il conserve pieusement, son binôme de Saint Cyr a inscrit "mon âme à Dieu, mon corps à la patrie, mon cœur à la famille", ce qui, sans doute nos deux journalistes l'ignorent ils, n'est autre qu'une variation sur la devise du dictateur portugais Salazar. Finalement on peut dire sans grand risque de se tromper que Philippe de Villiers incarne une idéologie fort suspecte. Mais c'est une autre histoire. J'espère qu'il n'y aura pas lieu d'en reparler.
Albert Camus donc. Je ne retire rien de ce que je pense de cette formule dont Fayard a fait un titre. Comme quoi, on peut être prix Nobel, auteur de ce livre génial que demeure "L'Étranger" (à chaque fois que je le relis, je suis saisi par sa concision, son apparente simplicité, sa puissance, sa densité, sa perfection), et quand même pondre une phrase assez bancale. Peut-être d'ailleurs ne l'a-t-il pas écrite. Peut-être sort elle d'une interview. Allez un petit coup de "glottophobie", tant que ça n'est pas encore un délit. Peut-être qu'avec l'accent pied-noir ça sonne mieux. Peut-être même que c'est un proverbe pataouète.
Sinon, par trois décrets du 2 décembre dernier, le Gouvernement a modifié l’article R. 236-13 du code de la sécurité intérieure. Cet article, qui autorisait jusqu’à présent la collecte d’informations relatives aux "activités politiques, philosophiques, religieuses ou syndicales" de personnes pouvant "porter atteinte à la sécurité publique" ouvre désormais cette possibilité pour de simples opinions. Ainsi, constate la Commission Nationale de l’Informatique et des Libertés (CNIL) dans son avis sur les décrets, ceux-ci étendent le recueil de données aux identifiants utilisés sur internet, dont les pseudonymes (mais pas les mots de passe), et à l’activité sur les réseaux sociaux. Le ministère a "précisé que les informations collectées porteront principalement sur les commentaires postés sur les réseaux sociaux et les photos ou illustrations mises en ligne". C'est ainsi qu'on glisse doucement vers un état policier
Décidément l'horizon s'obscurcit. Mais je suis trop fauché pour prendre le large et trop vieux pour fermer ma gueule. Je devrais peut-être songer à me procurer du pentobarbital. 
(Linked with skywatch friday)

9 commentaires:

  1. Entro a visitarte, para ponerme la día de tus últimas entradas en tju blog. no todos los días se tiene tiempo para ello.

    Buenas noches. Feliz Descanso

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  2. Aivan ihana kuva, siinä on mahtava tunnelma.

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  3. Hello,
    Pretty view of the boat! Take care, enjoy your weekend!

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  4. Pretty shot. When I see a small boat like this heading out into the ocean, it speaks to me of unlimited possibilities!

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  5. No promising sky color above the horizon. Beautiful for a photo but not for taking a boat out to sea.

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