mercredi 14 août 2019

Du bleu de l'orange


Voilà,
prise il y a plusieurs années déjà, cette photo  qui a d'ailleurs une petite sœur plus vieille de quelques secondes, me permet de prendre la mesure du temps qui passe. Désormais, le périmètre de la Tour Eiffel est ceint d'un mur de verre très épais, des militaires en armes patrouillent par crainte des attentats. Depuis cette image, Paris a basculé dans une autre dimension. Ce pays aussi. Mais il n'est pas le seul à avoir changé. Ailleurs, un fou entouré de bellicistes furieux gouverne la plus grande puissance occidentale. Son clone, depuis quelques jours a été porté au pouvoir au Royaume-Uni, l'Italie semble lentement sombrer dans un fascisme qui ne dit pas son nom. L'occident devient totalement dément, renie ses valeurs, ses principes démocratiques. Se précipite dans l'abîme. Et nous sommes là, impuissants. Notre avis compte pour si peu dans un monde devenu chaque jour plus dangereux, incertain, irrationnel, absurde, et où des dictateurs patentés asservissent leurs peuples comme en Chine ou en Russie.

C'était donc en juin 2014. Cinq ans. Même moi qui ne brille guère par mon optimisme, je n'imaginais pas que cela prendrait aussi vite une telle tournure. 
En attendant je vis hors ou à côté du temps en écoutant les rediffusions de France-Culture, la nuit. 


Parfois une douleur me rappelle à quel point mon corps lui aussi se dégrade et comme je deviens hostile à moi-même. "Á mon corps défendant" se révèle soudain une expression totalement dénuée de sens.



Je pense pourtant à cette femme croisée, il y a peu, sous un grand arbre à une terrasse de café, si digne si courageuse face à tous les malheurs qui l'accablent et qui ne renonce pas. 
Je devrais prendre exemple, mais j'en suis incapable.
J'envie les gens qui croient en un Dieu qui les console de leurs épreuves. Qui pensent même qu'elles sont un don que ce dieu leur accorde. J'envie ceux qui, dans les puanteurs qu'exhale leur corps délabré croient qu'un paradis les accueillera quand ils ne seront plus de ce monde.



le jour, je dors, je m'anesthésie.




Comment se mettre au mieux ? Sur le ventre ? Sur le dos ? Sur le côté ?





J'essaie d'oublier. Le détachement adviendra quoi qu'il arrive.
Même si je n'en jamais possédé les vertus.
J'acquiesce déjà à certains renoncements. C'est tout de même pas si mal.

linked with skywatch friday

4 commentaires:

  1. heureusement il y a les vacances, les verts, le bleu et le soleil
    et là on dort comme on veut, même à la belle étoile, peu importe
    l'âge qu'on a ....

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  2. un mur de verre autour de la Tour? les temps changent...

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  3. It is becoming more difficult to see a bright future Kwarkito, but it means we have to try even harder not to take anything for granted ✨

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