dimanche 19 mai 2019

La Fresque de l'église Sainte Bernadette de Biscarrosse



Voilà,
en fait j'ai repensé à cette peinture murale devant laquelle j'ai rêvé enfant, et que je ne peux pas revoir en photo sans une certaine émotion, parce qu'elle me rappelle cette première année passée à Biscarrosse-Plage quand j'avais huit ans et qui fut sans doute l'une des plus belles et des plus surprenantes de mon existence. C'est là où j'ai sans doute pour la première fois de ma vie éprouvé le sentiment de paix et de bonheur. Cette année 1964 fut celle où j'ai commencé mon catéchisme pendant peut-être un mois ou deux, dans la petite chapelle en bois située en face de l'école avant que l'abbé Lapeyre, n'officie enfin dans l'église qu'il avait appelée de ses vœux. Cette fresque me semblait immense (j'avais sept ans) et quand je l'ai revue elle m'a paru minuscule.



Un souvenir me revient de cette époque. Curieusement je ne crois pas en avoir déjà parlé. Lorsque je suis arrivé avec mes parents à Biscarrosse plage à la fin de l'été 1964, j'avais donc huit ans, nous avons emménagé dans cette villa de vacances qui s'appelait la Jamaïque, que j'ai par contre déjà évoquée, parce que la cité militaire dans laquelle nous devions être logés n'avait pas encore été achevée. Mes deux parents travaillaient au centre d'essais des Landes (le CEL). A l'époque, la rentrée scolaire arrivait mi-septembre. Il n'y avait pas de cantine, puisque l'école n'était pas encore ouverte, et donc mes parents avaient négocié mon déjeuner avec les propriétaires d'un restaurant qui s'appelait "Au bon landais" je crois, situé derrière la nouvelle église. Pendant deux semaines je suis allé tous les jours là-bas ma pièce de cinq francs serrée dans la main. J'étais reçu comme un roi. la décoration me semblait raffinée et jolies les nappes et les serviettes. Je découvrais que la cuisine était bien meilleure qu'à la maison. C'est là que j'ai réalisé que le poulet pouvait être préparé autrement que rôti et que pour la première fois j'ai mangé du "poulet basquaise". La grosse aubergiste à l'accent rocailleux était d'une gentillesse déconcertante. C'était la première fois que des étrangers s'adressaient à moi avec tant de bienveillance et j'éprouvais une grande fierté à être traité avec les mêmes égards qu'un adulte. Cette sensation nouvelle de liberté et d'indépendance, la douceur atlantique de cette fin d'été, l'étonnement de vivre tout près de l'océan, de découvrir avec une telle intensité tant d'impressions nouvelles, c'était aussi la joie inattendue et informulée de se sentir soudain accordé au monde qui m'entourait. (Linked with monday murals)

7 commentaires:

  1. ...religious murals like this are a bit unusual in my area. Thanks for sharing.

    RépondreSupprimer
  2. I enjoyed reading your memories of this long-ago experience, and your sense that grown-ups were treating you as a real person though you were only 8 years old.

    best... mae at maefood.blogspot.com

    RépondreSupprimer
  3. De très beaux souvenirs que tu racontes fort bien.

    RépondreSupprimer
  4. That is anice painting you found in the church.

    RépondreSupprimer
  5. Nice memories of your childhood holidays at the beach. Thanks for participating in Monday Murals Kwarkito.

    RépondreSupprimer
  6. Se souvenir des moments heureux de l'enfance, voilà qui peut aider à faire un pas de plus vers le futur, aussi incertain soit-il.

    RépondreSupprimer
  7. J'étais à Biscarrosse dimanche dernier, il faisait beau presque chaud. Nous fêtions un anniversaire dans un endroit "branché". Je suis vite partie pour me balader (pas trop mon truc les fiestas du dimanche). Si j'avais pris des photos tu en aurais reçu une ; mais non j'ai juste respiré l'odeur très iodée de la marée, difficile à t'envoyer !

    RépondreSupprimer

La modération des commentaires a été activée. Les commentaires ne seront publiés qu'après approbation de l'auteur de ce blog.