Promenade dans le matin frais. Marcher sans crainte. La campagne alentour paisible. Une autre relation au temps à l'espace. Sensation d'Irréalité. Dans le lointain le bruit d'un tracteur. Sinon juste les oiseaux. Un instant j'imagine que je pourrais vivre là. Je m'achèterais une petite moto, vagabonderais sur les routes de la région. Je photographierais la nature. Il faudrait que je sois rentier bien sûr. Instants volés au cours ordinaire des choses où le fait d'être ailleurs donne l'illusion de la possibilité d'être autre. Je me souviens du rêve de Jeune Homme Hogan. Être dans un pays où l'on ne parle pas, où ce sont les chiens qui écriraient des romans. Livre lu dans une autre vie. J'avais dix sept ans je partais à cinq heures du matin avec ma pétrolette et taillais la route jusqu'à la Méditerrannée. Ce moment d'illumination sur la D624 un peu après Mazères, cette sorte d'épiphanie, de joie solaire ressentie à ce moment là, comme si je ne faisais qu'un avec le monde, et cette sensation d'autonomie de liberté, immense, immense.
j'ai les cheveux au vent à vous lire, très belle photographie! bravo
RépondreSupprimerTransmites con sutileza, unas sensaciones que todos en algún momento hemos tenidos. La foto estupenda.
RépondreSupprimerUn abrazo.