Guéthary, Août 2009 |
Voilà,
je me permets de reproduire intégralement cet article particulièrement bien écrit par Anaïs Moran au sujet des nuages (édition du 30 septembre du journal Libération) .
"On les rêve, les poétise, les dévisage, les redoute, les cartographie. Ils sont autant objets de contemplation que de récits apocalyptiques. Peuplent la fantasmagorie. Bref, les nuages magnétisent. Dans le champ scientifique aussi, ces amas cotonneux captivent. Mais l’intérêt qu’on leur porte cache une réalité moins légère : sur une Terre en surchauffe et déréglée, la couverture nuageuse présente de grands risques de métamorphose. Le problème est d’importance car les nuages sont la bête noire des modélisateurs. Un mystère suspendu dans la communauté des savants.
Anticiper leurs comportements futurs, leur physionomie prochaine, leurs effets déterminants sur le climat, relève de la mission laborieuse, mais primordiale. «Le rôle des nuages était un gros sujet dans les années 80-90, et puis d’autres thématiques importantes pour l’étude du changement climatique sont apparues et les efforts de recherche se sont éparpillés, contextualise Sandrine Bony, directrice de recherche CNRS au Laboratoire de météorologie dynamique (LMD). Aujourd’hui, les nuages se rappellent à nous parce qu’ils sont l’une des principales incertitudes pour les prévisions climatiques. On ne peut les ignorer.»
Sans aucun doute, «la» grande énigme porte sur le rôle des changements nuageux dans l’amplitude du réchauffement climatique. Cette interrogation devenue obsession, les chercheurs lui donnent un nom : la «rétroaction radiative des nuages». En moyenne, ceux-ci ont un effet refroidissant sur le climat planétaire. Ils renvoient plus d’énergie solaire vers l’espace qu’ils ne conservent de chaleur sur Terre. «Les nuages bas, épais et opaques, sont comme des parasols qui réfléchissent une partie du rayonnement solaire et tendent à rafraîchir le climat, synthétise le physicien Olivier Geoffroy, spécialiste de modélisation climatique à Météo-France. Les nuages hauts et froids, qui culminent à 15 kilomètres dans les airs à -40°C, ont, au contraire, un effet de serre notable car ils ont cette capacité d’empêcher une partie du rayonnement infrarouge de s’échapper de l’atmosphère.» Ainsi, le rôle refroidissant de la couverture nuageuse l’emporte globalement sur l’effet de serre. Tout l’enjeu est de déterminer à quel point le changement climatique pourrait modifier l’équilibre de ces deux influences. De premiers éléments laissent penser que la hausse du thermomètre mondial diminuera l’effet refroidissant des nuages. Seulement de fortes incertitudes persistent et la science tâtonne encore.
Anticiper leurs comportements futurs, leur physionomie prochaine, leurs effets déterminants sur le climat, relève de la mission laborieuse, mais primordiale. «Le rôle des nuages était un gros sujet dans les années 80-90, et puis d’autres thématiques importantes pour l’étude du changement climatique sont apparues et les efforts de recherche se sont éparpillés, contextualise Sandrine Bony, directrice de recherche CNRS au Laboratoire de météorologie dynamique (LMD). Aujourd’hui, les nuages se rappellent à nous parce qu’ils sont l’une des principales incertitudes pour les prévisions climatiques. On ne peut les ignorer.»
Sans aucun doute, «la» grande énigme porte sur le rôle des changements nuageux dans l’amplitude du réchauffement climatique. Cette interrogation devenue obsession, les chercheurs lui donnent un nom : la «rétroaction radiative des nuages». En moyenne, ceux-ci ont un effet refroidissant sur le climat planétaire. Ils renvoient plus d’énergie solaire vers l’espace qu’ils ne conservent de chaleur sur Terre. «Les nuages bas, épais et opaques, sont comme des parasols qui réfléchissent une partie du rayonnement solaire et tendent à rafraîchir le climat, synthétise le physicien Olivier Geoffroy, spécialiste de modélisation climatique à Météo-France. Les nuages hauts et froids, qui culminent à 15 kilomètres dans les airs à -40°C, ont, au contraire, un effet de serre notable car ils ont cette capacité d’empêcher une partie du rayonnement infrarouge de s’échapper de l’atmosphère.» Ainsi, le rôle refroidissant de la couverture nuageuse l’emporte globalement sur l’effet de serre. Tout l’enjeu est de déterminer à quel point le changement climatique pourrait modifier l’équilibre de ces deux influences. De premiers éléments laissent penser que la hausse du thermomètre mondial diminuera l’effet refroidissant des nuages. Seulement de fortes incertitudes persistent et la science tâtonne encore.
Les nuages portent une ribambelle de caractéristiques potentiellement évolutives. Largeur, hauteur, densité, façon de se mouvoir, de grossir, d’interagir avec les autres… Face à l’augmentation des températures planétaires, ces propriétés risquent d’être bouleversées. «Tous les types de nuages ne répondront pas à l’identique au réchauffement, c’est toute la complexité de l’affaire, analyse Jean-Louis Dufresne, co-auteur du sixième rapport Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec) et directeur de recherche à l’Institut Pierre-Simon Laplace en parallèle du Laboratoire de météorologie dynamique. Ce que nous cherchons à appréhender, c’est la répercussion générale de ces différentes réponses nuageuses sur le climat. Est-ce que l’effet dominant et refroidissant des nuages va se fortifier ou bien s’atténuer ? Même une petite diminution de ce mécanisme de régulation pourrait avoir un immense impact sur le réchauffement.» Dans l’hypothèse d’un réchauffement planétaire de +3,5°C par rapport à la période préindustrielle, le Giec vient d’estimer que jusqu’à 1°C de hausse de température pourrait être attribué aux comportements des nuages.
En 2020, Sandrine Bony s’est lancée dans la coordination d’une mission internationale, près de la Barbade, dans les Caraïbes, pour tester grandeur nature la crédibilité des mécanismes prévus par les modèles de simulation du climat. Une campagne pharaonique, impliquant quatre avions, autant de navires et des dizaines d’équipes de recherche. L’objectif principal de l’opération : disséquer les cumulus d’alizés, ces nuages bas et moutonneux les plus fréquemment observés à la surface de la Terre. «Il y en a tellement qu’un petit changement de leurs propriétés peut avoir un fort impact, explique la climatologue. La grosse crainte est de voir ces nuages diminuer avec la hausse des températures, ce qui diminuerait aussi l’effet parasol et amplifierait le réchauffement climatique.» Les observations de terrain ont quelque peu rassuré. Les cumulus d’alizés pourraient finalement être «plus résilients» que prévu.
Désormais, les cumulonimbus (caractéristiques des phénomènes orageux) et les stratocumulus (les plus bas) sont au centre de l’attention. «Si le rôle des nuages dans la machine climatique est aussi incertain, c’est parce que leur comportement dépend d’un nombre de facteurs considérable, de l’échelle microscopique à l’échelle planétaire, souligne la chercheuse. La science des nuages, c’est comme un puzzle géant. On doit décomposer le problème en mille morceaux et voir comment les uns s’articulent par rapport aux autres. On a posé quelques éléments mais il reste encore des pièces à placer.»
Dans cette équation aux variables éclectiques, un autre facteur est scruté par la communauté scientifique : la pollution. Car la vapeur d’eau présente dans l’atmosphère a besoin des particules fines en suspension, les «aérosols», pour se condenser et devenir nuages. «Il en existe d’origine naturelle, comme ceux provenant des embruns marins, des pollens, des volcans ou des poussières désertiques ; et d’autres liés aux activités humaines, aux suies, aux fumées d’industrie, au gaz d’échappement, liste Jean-Louis Dufresne. Plus ces particules sont nombreuses, plus les gouttelettes d’eau se forment facilement, sont de toute petite taille, et créent des nuages brillants et réfléchissants. Or qui dit réfléchissant, dit effet refroidissant sur le climat.» Plus l’humanité limitera sa pollution, plus le ciel nuageux au-dessus de sa tête perdra son pouvoir rafraîchissant. Effet indésirable et très fâcheux
Déjà en mer, les scientifiques se sont rendu compte des prémices du phénomène. Particulièrement depuis que l’Organisation maritime internationale (OMI) a imposé aux bateaux, en 2020, de limiter la teneur en soufre du fioul à 0,5 % (contre 3,5 % auparavant) pour raison de santé publique. «Les paquebots fonctionnaient avec du fioul de très mauvaise qualité, qui contenait beaucoup de dioxyde de soufre, et qui, une fois libéré sous forme de particules, influençait fortement les propriétés réfléchissantes des nuages, détaille Olivier Boucher, directeur de recherche au CNRS et responsable du centre de modélisation du climat de l’Institut Pierre-Simon Laplace. Depuis quelques années, les traînées de navire tendent à s’atténuer et l’effet refroidissant des nuages s’estompe. Mais nous ne sommes pas encore capables de mesurer l’impact précis de ce changement d’interactions aérosols nuages sur les températures.» Même flou s’agissant de la terre ferme. Que se passera-t-il, à mesure que la pollution continentale diminuera ? «Probablement la même chose que sur les océans, poursuit Olivier Boucher. On va vers un réchauffement, mais on ne sait pas de combien, tout est incertain.»
Les chercheurs s’affairent aussi à mieux saisir le lien entre vapeur d’eau et évènements climatiques extrêmes. A commencer par les fortes pluies. Le principe de base est celui-ci : en se réchauffant, l’atmosphère s’humidifie. Partant de cette règle d’or confirmée par les modèles et les observations, les scientifiques estiment que ce phénomène conduira à une intensification des précipitations. Seul point solide et consensuel entre eux sur les nuages. «Les fortes pluies vont devenir de plus en plus extrêmes dans la plupart des régions et cette intensification sera amenée à se poursuivre tant que la température du globe ne sera pas stabilisée, commente Hervé Douville, climatologue à Météo France et coordinateur du chapitre consacré aux «changements du cycle de l’eau» dans le sixième rapport du Giec. Les récentes inondations en Grèce et en Libye ne sont qu’un aperçu de la situation à venir. Les précipitations extrêmes vont gonfler de l’ordre de 7 % pour chaque degré de réchauffement atmosphérique supplémentaire. Si par malheur nous nous dirigions vers une hausse globale des températures de +3°C, les pluies intenses pourraient donc croître d’environ 20 % et entraîner des pertes humaines et des dégâts considérables si les mesures d’adaptation restent insuffisantes.»
S’agissant du nombre d’évènements pluvieux, tout est plus confus. «On se dirige probablement vers le scénario “il pleut moins souvent, mais quand il pleut, il pleut plus fort”, même si on ne peut pas affirmer que c’est une vérité générale acquise. Ces changements de fréquence vont dépendre de la zone géographique, de la saison, et même de l’intensité des pluies elle-même… Régionalement, nous avons des débuts de réponse. Mais c’est encore insuffisant, aujourd’hui, pour trancher cette question pour le sud-est de la France, par exemple», admet le chercheur du service national de météorologie
Le devenir des vents est scientifiquement irrésolu. Et la future organisation spatiale des nuages n’est pas encore bien comprise. Ces deux éléments majeurs pourraient dessiner l’identité complète des prochaines pluies. «Il est possible que des routes dépressionnaires dévient de leur chemin, selon des vents plus ou moins puissants et le brassage plus ou moins fort des couvertures nuageuses, développe Caroline Muller, chercheuse en sciences de l’atmosphère et du climat au CNRS et à l’Institut autrichien des sciences et technologies (ISTA). De même, si les nuages commencent à s’agglomérer et se déplacer en bande plus qu’à l’accoutumée, ou, au contraire, partir davantage en mode solitaire, la retombée des pluies sur le sol ne sera pas identique. Cela peut paraître pointu, mais derrière toutes ces interrogations se cache la réalité des sécheresses et des saisons pluvieuses de demain. L’étude des nuages concerne tout le monde.»
Prenez les cyclones, ces nuages monstrueux et redoutés jusque dans l’imaginaire. Le réchauffement climatique va-t-il les rendre plus menaçants encore ? Ce n’est pas un détail, alors la science fouille, tâtonne, explore. «Pour l’heure, nous ne savons pas si le nombre global de cyclones va augmenter, on pense même qu’il pourrait baisser. En revanche, de plus en plus d’études montrent que la proportion de cyclones intenses va significativement s’amplifier par rapport au nombre total de perturbations tropicales par an, clarifie Fabrice Chauvin, spécialiste de ces tourbillons au Centre national de recherches météorologiques. On est quand même dans les limites de l’exercice. Les projections de l’activité cyclonique dépendent de la qualité de nos modèles et de leur degré de raffinement pour représenter les phénomènes de petite échelle, notamment la microphysique des nuages qui est très difficile à appréhender.»
Voilà en partie pourquoi les nuages demeurent des ovnis scientifiques. Ce qui se trame dans le ciel n’est que partiellement détectable par les outils techniques. Les particules qui composent les nuées sont trop minuscules pour la résolution utilisée dans les modèles climatiques. «Les gouttes d’eau ou les cristaux de glace des nuages sont millimétriques, alors que les modélisations météorologiques sont destinées à couvrir des surfaces d’une dizaine de kilomètres dans leur maillage le plus fin, explicite Andrea Flossmann, coprésidente du groupe d’experts sur la modification météorologique de l’Organisation météorologique mondiale (OMM) et professeure à l’université Clermont Auvergne. Ces tout petits processus sont imperceptibles, pourtant ils cachent l’une des clés d’accès aux prévisions du changement climatique. On cherche, on trouve des indices, mais la route est longue et brumeuse.»
S’agissant du nombre d’évènements pluvieux, tout est plus confus. «On se dirige probablement vers le scénario “il pleut moins souvent, mais quand il pleut, il pleut plus fort”, même si on ne peut pas affirmer que c’est une vérité générale acquise. Ces changements de fréquence vont dépendre de la zone géographique, de la saison, et même de l’intensité des pluies elle-même… Régionalement, nous avons des débuts de réponse. Mais c’est encore insuffisant, aujourd’hui, pour trancher cette question pour le sud-est de la France, par exemple», admet le chercheur du service national de météorologie
Le devenir des vents est scientifiquement irrésolu. Et la future organisation spatiale des nuages n’est pas encore bien comprise. Ces deux éléments majeurs pourraient dessiner l’identité complète des prochaines pluies. «Il est possible que des routes dépressionnaires dévient de leur chemin, selon des vents plus ou moins puissants et le brassage plus ou moins fort des couvertures nuageuses, développe Caroline Muller, chercheuse en sciences de l’atmosphère et du climat au CNRS et à l’Institut autrichien des sciences et technologies (ISTA). De même, si les nuages commencent à s’agglomérer et se déplacer en bande plus qu’à l’accoutumée, ou, au contraire, partir davantage en mode solitaire, la retombée des pluies sur le sol ne sera pas identique. Cela peut paraître pointu, mais derrière toutes ces interrogations se cache la réalité des sécheresses et des saisons pluvieuses de demain. L’étude des nuages concerne tout le monde.»
Prenez les cyclones, ces nuages monstrueux et redoutés jusque dans l’imaginaire. Le réchauffement climatique va-t-il les rendre plus menaçants encore ? Ce n’est pas un détail, alors la science fouille, tâtonne, explore. «Pour l’heure, nous ne savons pas si le nombre global de cyclones va augmenter, on pense même qu’il pourrait baisser. En revanche, de plus en plus d’études montrent que la proportion de cyclones intenses va significativement s’amplifier par rapport au nombre total de perturbations tropicales par an, clarifie Fabrice Chauvin, spécialiste de ces tourbillons au Centre national de recherches météorologiques. On est quand même dans les limites de l’exercice. Les projections de l’activité cyclonique dépendent de la qualité de nos modèles et de leur degré de raffinement pour représenter les phénomènes de petite échelle, notamment la microphysique des nuages qui est très difficile à appréhender.»
Voilà en partie pourquoi les nuages demeurent des ovnis scientifiques. Ce qui se trame dans le ciel n’est que partiellement détectable par les outils techniques. Les particules qui composent les nuées sont trop minuscules pour la résolution utilisée dans les modèles climatiques. «Les gouttes d’eau ou les cristaux de glace des nuages sont millimétriques, alors que les modélisations météorologiques sont destinées à couvrir des surfaces d’une dizaine de kilomètres dans leur maillage le plus fin, explicite Andrea Flossmann, coprésidente du groupe d’experts sur la modification météorologique de l’Organisation météorologique mondiale (OMM) et professeure à l’université Clermont Auvergne. Ces tout petits processus sont imperceptibles, pourtant ils cachent l’une des clés d’accès aux prévisions du changement climatique. On cherche, on trouve des indices, mais la route est longue et brumeuse.»
*
Sinon, il y a quelques heures, j’ai appris la disparition de Veronika Varga. Cette nouvelle m’accable. Elle était encore si jeune. C’était non seulement une actrice rare, mais une personne belle souriante et lumineuse comme on en rencontre peu dans une vie. C'est une chance de l'avoir croisée. Je me souviens de ce court métrage d'Yvon Marciano "Emilie Muller" où elle est tout à fait stupéfiante (le lien est sous-titré en anglais). J’avais eu le plaisir de travailler avec elle, il y a bien longtemps, durant un mois sur un atelier consacré à "La mouette" de Tchekhov. Elle m’avait aussi ébloui dans l’interprétation d’un texte étrange "Solomonie, la possédée" de Gilbert Lely mis en scène par Christian Rist, que j’avais vu en Septembre 1996, à la maison de la poésie où je me trouvais précisément hier soir, parce que Mathieu Simonet y lisait des extraits de son livre « La fin des nuages ». Oui Veronika avait la grâce et la légèreté d'un nuage. Elle pouvait aussi susciter de puissantes émotions. Toujours mise en scène par Christian Rist, elle fut en outre une Phèdre de Racine insurpassable. La plus juste la plus touchante la plus vulnérable qu'il m'a été donné de voir.
... I really don't know clouds at all -Joni Mitchell. Veronika Varga had a pixie-like quality, and a tinkling laugh. She shouldn't have died.
RépondreSupprimerI remember as a child lying on the grass outside during Summer looking at the different shapes in the sky.
RépondreSupprimerBeautiful capture. Clouds define beauty in the sky.
RépondreSupprimerPassionnants ces paragraphes sur l'incertitude, qui m'était absolument étrangère, au sujet des nuages. Des inconnus pour les spécialistes aussi...moi qui les guette, les attends avec impatience pour brises la monotonie des ciels bleu-uniformes.
RépondreSupprimerI wish I could get the tanslate button to appear! Unable to read your text, but a lovely photo, and I'm a Django Reinhardt fan!
RépondreSupprimerTop shot.
RépondreSupprimerClimate change science is very complicated and a lot of people use the complication as an excuse to throw their hands up in the air and say it is all a hoax.
RépondreSupprimerA beautiful photo and climate change is very serious, though some think it is not. Thank you for linking up.
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