mercredi 15 mars 2023

Cinq-cents jours

 
Voilà,
hier les panneaux lumineux annonçaient qu'il ne reste plus que 500 jours avant le début des Jeux Olympiques. Je n’ai jamais compris cette obstination à vouloir organiser les jeux, alors que l’on sait que cela génère plus de coûts que de bénéfices pour les villes qui accueillent cette manifestation. Il est probable que rien ne sera prêt à temps. Il y a du retard dans beaucoup de travaux, et l'on a même renoncé à certaines infrastructures concernant en particulier les transports. Il faut dire que la gouvernance de la ville est particulièrement incohérente. Mais on s'efforce de nous persuader que ça sera une fête, alors que tous les jours on nous parle de la guerre en Ukraine, des perturbations climatiques, de la sécheresse en France, de la probable baisse des rendements agricoles, des problèmes soulevés par le vieillissement des centrales nucléaires. Cerise sur le gâteau, en raison du mouvement de protestation qui dure depuis quelques jours un peu partout en France, les éboueurs sont en grève et les poubelles s'entassent dans les rues de Paris. C’est là qu’on s’aperçoit que les gens nécessaires sont mal payés, et que ce sont précisément ceux-là qui meurent précocement et cotisent toute leur vie, pour une retraite dont il sont à peu près certain de ne pas pouvoir profiter.

  

C'est un peu le bordel, il faut bien l'admettre, et ni l'état du monde ni celui de ce pays n'incitent à l'optimisme. Difficile de se projeter dans l'avenir (même cinq-cents jours) avec ne serait-ce qu'une once de sérénité. Des manifestations sont encore prévues aujourd'hui, contre cette loi sur les retraites qui suscite beaucoup de mécontentement. Mais elle sera tout de même probablement votée au parlement. Je suis curieux de voir ce qu'il va se passer désormais. On vit des temps vraiment étranges. 
Dans toute cette confusion, je continue d'aller au cinéma.  Il y a encore des salles de cinéma à Paris. Et c'est bien. Quand le film est bon j'oublie les douleurs, j'oublie les tracas quotidiens, la vie est suspendue. Ce soir j'ai vu le merveilleux film de Sam Mendes "Empire of light". Une fable subtile délicate et émouvante, parlée en anglais british, jouée par d'excellents acteurs et actrices au service de personnages complexes. Le cinéma tel que je l'aime. Sans esbrouffe, parfaitement maîtrisé, laissant toute la place au spectateur. 

11 commentaires:

  1. I liked "Empire of Light" as well. Olivia was wonderful. Colin Firth is finally getting old. (As are we all)

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  2. I love the Olympics, but just don't want them anywhere near where I live. Too expensive and probably corrupt. I would like to just see the athletes compete individually without all this competition between nations. That ship has sailed though.

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  3. I'm looking forward to seeing "Empire of Light"; I love Olivia Coleman and Colin Firth.

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  4. Well, if we ignore the piles of trash, your sky is beautiful!

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  5. The second one is freaking fantastic shot. Kudos to you sir.

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  6. A good movie can help you escape, at least for a while. The second photo is interesting. That's a big mess!

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  7. Si on lit les journeaux, le monde là se tourne regulièrement et tous va bien. Pour moi ce n'est pas la réalité. Je ne suis pas folle, oui?

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  8. Going to the movies was the only pleasure for some people in the Great Depression, too. Remember Shirley Temple (or don't). Your description of how bad it is makes me think of 1933. But some of the global troubles today are irreversible. What will happen 90 years from now?

    regretfully... mae at maefood.blogspot.com

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  9. ouais, on s'efforce de nous persuader ....

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  10. Nothing like a good movie for some escapism. Thank you for linking up!

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