Voilà
"Je reparcours les mêmes rues, aller et retour, dans les mêmes trams, les mêmes autobus. La toile des itinéraires prédéterminés s'étend sur la ville, parcourue par l'histoire vivante (au sens de Husserl) des hommes. Il semble que leur regard laisse quelque chose dans les rues, le long des murs des maisons. Ils se rappellent être passés pendant des années devant un palais ou devant une boutique. Il y a deux ans ou deux mois, quand ils espéraient encore ou n'espéraient plus, et qu'ils attendaient ce qui n'est pas venu, ou se demandait ce que pouvait être cet avenir qui est présent, maintenant devant ce palais ou cette boutique" écrit Enzo Pacci, 27 mars 1958, dans son "Journal Phénoménologique". Je connais bien cette sensation des itinéraires recommencés. On s'y rend compte de la façon dont les lieux habitent et nourrissent nos rêves. Ils nous confrontent à toutes ces versions de nous-mêmes que l'on avait endossées au gré des circonstances, plus ou moins malgré soi, bien que l'on pût, en certaines époques, s'être persuadé qu'on était maître de son destin. La vie passe en un battement de cils. Des regrets rôdent dans les quartiers à l'abandon où de pauvres fantômes vagabondent. Toujours ils nous appellent mais jamais leur rumeur ne nous parvient.
- Ah bon tu crois aux fantômes toi ?
- J'sais pas. Des fois oui. Quand les murs sont sales et que le ciel est gris.
shared with the weekend in black and white -
Wise words...
RépondreSupprimerThere must be many memories there...
RépondreSupprimerSages paroles
RépondreSupprimerAn ancient looking street, perfect for your camera.
RépondreSupprimerDirty Walls and Grey Sky. Very fitting photo and nice words.
RépondreSupprimeren ce lieu là, sans doute aucun, l'on croise fantômes et êtres invisibles.
RépondreSupprimerAn atmospheric image to go with the commentary. Beautiful!
RépondreSupprimerAmazing pic
RépondreSupprimerhmmm ghosts. I don't know. I'm very much a logical person, so I sometimes think there is always a logical answer behind everything but I do think there are things we don't understand and don't see.
RépondreSupprimerLa vie passe en un battement de cils. Des regrets rôdent dans les quartiers à l'abandon où de pauvres fantômes vagabondent. Toujours ils nous appellent mais jamais leur rumeur ne nous parvient — YES
RépondreSupprimerbest… mae at maefood.blogspot.com
...I like the narrow streets!
RépondreSupprimer