Voilà,
parce qu'il a récemment cherché à me nuire, un sinistre et malfaisant petit crétin, con à bouffer du grillage, encombre ces temps-ci, à distance, mon esprit par ailleurs déjà fort contrarié.
Il vit dans un coin perdu du Cambroustan où sa seule présence pollue un paysage splendide qu'il ne mérite d'ailleurs pas.
Je l'ai connu dans sa jeunesse, qui n'était plus la mienne. Je l'ai perdu de vue, puis recroisé voilà bien des années.
Paresseux, velléitaire et procrastinateur, non content
de toucher quelquefois, des chèques de sa vieille mère, afin de combler ses découverts il
vivait alors au crochet de la buraliste du coin qu'il accablait pourtant de ses sarcasmes car, selon lui, "elle manquait de culture". Sans même prendre la peine de la dissimuler, il manifestait en outre une jalousie maladive à son égard, trouvant insupportable
qu'elle échange des plaisanteries avec les clients. Aux dernières nouvelles ces deux-là sont pourtant toujours ensemble. Certaines personnes aiment se faire humilier et cette minable crapule développe un ascendant sur les gens faibles et dépressifs.
Ces derniers temps, quelques messages laissés sur mon répondeur m'enjoignent de le rappeler. Comme si je n'avais que ça à foutre. Ce spécimen de tête à claques, qui arbore sa stupidité avec une superbe déconcertante, illustre parfaitement l'adage selon lequel "les cons ça ose tout et que c'est même d'ailleurs à ça qu'on les reconnaît".
C'est le genre de gars qui, au téléphone, passe son temps à ne parler que de lui. Il flatule ses inepties à grands coups de clichés et de poncifs, avec l'assurance de celui se croit intelligent. Même le peu de silence qu'il laisse entre ses phrases suinte de connerie et de prétention.
Ce pipoteur a son mot à dire sur tout, et de façon générale, il ne vous parle même pas, il vous explique.
Il relève en outre de cette sous-espèce d'abrutis qui s'approprient ce qui ne leur appartient pas ou qui prétendent détenir, par un parent lointain ou une connaissance haut placée une indiscrétion qu'ils sont trop heureux de divulguer.
Désireux de briller quand au contraire il aurait fort intérêt à se faire oublier, il ne reculera devant aucune bassesse pour tenter de se rendre intéressant et se donner l'illusion d'exister. Dénué du moindre tact, il n'hésitera pas à parler de corde dans la maison d'un pendu, et se haussera du col en assurant connaître le nom de celui qui l'a vendue et la manière dont elle a été fabriquée.
Sa vie demeure si insignifiante, si misérablement terne que de surcroît, il tient absolument à faire étalage d'un savoir dont il est totalement dépourvu mais qu'il imagine détenir au prétexte qu'il en possède quelques rudiments glanés dans la presse ou sur internet.
Ainsi glosera-t-il sur le commentaire du compte rendu d'un article rapportant la critique d'un livre étranger en faisant croire à son interlocuteur qu'il l'a lu dans sa version originale, peut-être d'ailleurs au point de s'en persuader lui-même.
Évidemment ce pauvre type, à force de s'imaginer qu'il est quelqu'un, n'est pas même devenu quoi que ce soit.
Confit de fatuité, marinant dans sa sottise, ce gourdiflot n'a aucunement conscience de ce que la plupart des gens le considèrent au mieux avec une commisération amusée, sinon avec un agacement qui souvent confine au dédain.
Il se trouve aussi que ce fieffé raseur s'obstine à caqueter à
droite et à gauche que j'ai autrefois eu une grande influence sur lui
et qu'il me doit beaucoup.
Je tiens cela d'une source que je considère fiable, et ça m'a consterné.
J'ai bien évidemment décliné toute responsabilité.
J'apprécierai grandement que ce "m'as-tu-vu" m'oublie totalement, et que, s'il veut continuer à rancir dans sa connerie, il le fasse sans m'y associer d'aucune façon. Bref, qu'il ferme sa petite gueule de mouchard et qu'il s'enfonce la tête dans la cuvette des chiottes voilà ce que je lui recommande. Et s'il se noie au passage, je n'y verrai aucun inconvénient. On peut passer sa vie à décevoir les gens, mais jusqu'à un certain point et un certain point seulement.
Il paraît qu'il me lit de temps à autre.
il tient donc là une information de première main.
(Linked with our world tuesday - TheGoodtheRandomtheFun - Wordless Wednesday - Saturday critters
C'est un roman ? Ou il existe vraiment ce "gourdiflot" ? il y a un tel cumul que ça fait peur.
RépondreSupprimerToxique le gars !!!
Hélas il existe vraiment. Et il rassemble bel et bien toutes ces caractéristiques à lui tout seul. Je me suis souvent demandé si c'était une anomalie de la nature, ou s'il avait beaucoup travaillé pour atteindre ce niveau
SupprimerIt couldn't be the fellow in the picture--- he's far too well mannered and erudite appearing. I LOVE your line that "he doesn't even talk to you, he explains." A half century of broadcasting made me hate people who are like that.
RépondreSupprimerThat's a fun shot!
RépondreSupprimerThanks so much for sharing at https://image-in-ing.blogspot.com/2021/09/the-sistine-chapel-exhibit.html
Un âne est sans doute trop bien pour ce monsieur, cher Kwarkito. (J'en avais un et il s'appelait Fanon)
RépondreSupprimerVous avez raison, Bill et toi. c'est une offense faite aux ânes.J'ai une idée de photomontage qui rendrait mieux compte du personnage
Supprimerje découvre ce gourdiflot et je m'en amuse beaucoup. voilà un texte qui mériterait peut-être d'être interprété sur scène. en attendant, je ne puis que féliciter au plus haut point son auteur.
RépondreSupprimerHello,
RépondreSupprimerThe real donkey must be better than the human. There are people out there that are just not worth your time.
Thank you for linking up and sharing your post. Take care, have a great weekend!
I like the shot!
RépondreSupprimerMy latest post:
https://craniumbolts.blogspot.com/2021/09/birding-with-rohan.html
Unfair to donkeys! I know some people who love them.
RépondreSupprimerbest... mae at maefood.blogspot.com