je continue avec mes tentatives de "Tentation de St Antoine". Je recommencerai tant que je pourrais. C'est un motif d'exploration intéressant dont pour le moment je ne me lasse pas. Pour suggérer les visions à connotation sexuelle qui assaillent et submergent le Saint, l'utilisation du procédé de l'image cachée dans l'image rend plus encore prégnante le caractère incertain et obsédant de la vision. Il permet en outre de jouer sur l'illusion que le paysage tout entier devient l'objet d'une hallucination. Dans ma jeunesse, j'ai passé de nombreuses heures - et parfois sous influence - à contempler la reproduction de la tentation peinte par Grünevald, qui selon moi est de loin la plus réussie, en particulier grâce à ses monstres, même si celle de Jérôme Bosch est aussi très impressionnante. Je me suis d'ailleurs souvent demandé si les farines de seigle avec lesquelles on fabriquait le pain, et qui sans doute étaient souvent contaminées par un champignon parasite dont les effets sont comparables à ceux du LSD, parce qu'ils en contiennent le principe actif, ne sont pas la cause de ces représentations monstrueuses, si fréquentes au moyen-âge en particulier pour décrire les enfers aux frontispices des cathédrales, ou sur les gargouilles. La version que je propose là s'inspire d'un tableau observé il y a quelques temps à la Ca' Rezzonico de Venise, dont j'ai plus ou moins reproduit le personnage central.
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