Voilà,
C'était un autre hiver, j'étais passé rue Caulaincourt repensant à ma vieille camarade Elisabeth qui avait longtemps habité dans les parages. Il faisait froid et il avait beaucoup neigé. Je répétais pour une pièce de Jon Fosse, un rôle de père un peu égaré, muré dans son incapacité à verbaliser. Du temps a passé depuis. Je comprends à présent qu'on puisse ne plus avoir envie de parler. Parfois, je voudrais comme Oblomov, ou ce scénariste qui s'appelait Gérard Brach, opter, comme fit ce dernier à la fin de sa vie, pour le retrait caméral absolu. Cette phrase lue il y a longtemps, elle est de Saint Augustin je crois, "ce que je sais je ne le suis plus, ce que je suis je ne le sais pas" correspond tout à fait à ce que j'éprouve en ce moment.
My eye is drawn to the girl walking...
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