Voilà,
oui des fois c'est stupide dit-il. Il ne demande rien, les souvenirs remontent. Un peu comme l'eau croupie dans un évier bouché. (Ah je connais le problème des fois ça m'arrive à moi aussi, d'ailleurs à six ans je n'avais déjà que des souvenirs) C'est comme ça. S'en passerait bien. Souvent ça l'encombre. Oui souvent. Mais bien moins cependant que le présent... Comment font les autres ? C'est une question qu'il se pose bien des fois dit-il. Comment font-ils ? Oui comment pour s'accommoder du présent et du poids des choses passées ? Et où trouvez vous la force de croire encore en l'avenir ? Il me demande ça à moi. Qu'est ce que j'en sais ? Moi aussi putain j'ai mes problèmes! Qu'est-ce qu'ils ont tous à me raconter leurs déboires, leurs questionnements métaphysiques, leurs coups de mou ? Qu'ils aillent se branler ça leur décongestionnera le cervelet! En ce moment tout m'accable qu'il dit. Tout est difficile qu'il rajoute. Et il en remet encore une louche : le moindre geste, la moindre action me pèse, un rien me fatigue. Eh bien fais un check-up, mon gars prends des vitamines, de la gelée royale et lâche moi la grappe. Et il déroule : pas envie d'être là. Pas sûr non plus que je sois capable d'être ailleurs. Oui parfois, je me verrais bien le cul dans le sable pas loin de la dune du Pyla par exemple, à regarder la mer et les nuages. Ah oui ça je comprends c'est beau la dune du Pyla, je m'y verrai bien moi aussi mais sans toi connard. Enfin bon j'imagine juste. Parce que je sens bien qu'une fois sur place j'aurais aussitôt la bougeotte. Me traîne un gros bourdon. La vie me semble sans autre issue que celle d'aller de mal en pis. Oh là là là là mais suicide toi mon vieux suicide toi va crever qu'on n'en parle plus si tu veux je te file un coup de main. Il me regarde avec son air de chien battu, et moi je lui souris bêtement. Je lui dis que j'ai connu ça aussi. Je ne sais pas comment m'en dépêtrer. Je ne comprends pas pourquoi il n'y a plus de feuilles aux arbres. Je songe au temps où j'avais une famille.
triste automne pour certains ....
RépondreSupprimeryes these are desperate times...the empty chairs speak too....
RépondreSupprimerFoutue conversation !
RépondreSupprimerWow-- lots of sadness in the grey skies, the empty seats facing each other. Well done, Arnaud.
RépondreSupprimerMaravillosa imagen con un texto a la
RépondreSupprimeraltura de la propia fotografía.
Saludos.