Ils sont là, jeunes, paisibles et studieux dans une Europe devenue épileptique et gagnée par le Chaos. Bien sûr leur avant-guerre est aussi la mienne, mais en ce qui me concerne il me reste bien moins à vivre que je n'ai vécu. Les jeux sont faits. Je n'ai, désormais, plus guère d'autre choix que de me faire plaisir et tant que possible jouir de l'instant sans me soucier du futur, puisque, dans la succession des jours, son terme se précise ou du moins se laisse entrevoir sans que je puisse faire semblant de l'ignorer. Ainsi dois-je paisiblement me préparer à quitter sans trop de regrets ni d'amertume ce monde, quand, lassé, je sentirai que je n'ai plus rien à y faire et n'y suis plus utile pour personne. Sans doute m'en éloignerai-je insatisfait du peu que j'ai pu y accomplir, mais avec la certitude cependant qu'au moins j'aurais aimé, été aimé, et réalisé certaines choses qui valaient la peine d'échapper à la fugacité afin qu'elles demeurent dans ce qui subsiste, même modestement. J'évoque là, bien sûr une hypothèse optimiste et présomptueuse. Qui peut prétendre être vraiment maître de son destin ? En fait, je crains, dans cette époque de plus en plus imprévisible et tourmentée, de ne pouvoir disposer de la sérénité à laquelle j'aspire pour mes vieux jours, et souvent redoute que les circonstances ne m'autorisent même pas la possibilité de choisir une paisible issue.
Il a toujours été de cette façon, no? I hope that came out properly--- I don't trust google's translate. It totally reversed the meaning of the first thing I wrote. But it does seem as though there is a disintegration of culture. Populists, nationalists, ham fisted bone-heads running for office--or already there. I think I will have another cup of coffee and watch The Maltese Falcon again.
RépondreSupprimer