vendredi 25 mars 2016

Fanfaronnade


Voilà,
c'est un appel téléphonique étrange et inattendu. Une personne perdue de vue depuis des années me rappelle une citation que je le lui aurais faite il y a bien longtemps, mais elle ne se souvient pas du nom de l'auteur. Je n'ose lui demander dans quelles circonstances, j'ai pu lui souffler "J'ai pour me protéger du regard des autres toute la distance que j'ai vis-à-vis de moi-même" ni pourquoi il lui semble utile de m'en parler à ce moment précis. Cela me paraît tellement bizarre d'avoir pu prononcer cette phrase qui ne m'évoque rien du tout – sur le coup je pense à Blondin, à Cioran – que je lui suggère que peut-être elle confond, ce n'est pas moi, mais elle m'affirme que de ça en tout cas elle est tout à fait certaine, car cette phrase l'a particulièrement marquée. Je songe alors que cette maxime j'aurais d'abord du me l'appliquer à moi-même. La formule est belle, elle est d'Artaud. J'ai un peu fait le fanfaron avec cette citation. Mais lui aussi, je pense, qui n'était pas aussi indifférent qu'il voulait le faire croire à l'avis des autres. (Linked with the weekend in black and white).

4 commentaires:

  1. Before I ran the translation, your image made me think of the violence of yet another terrorist attack. Also perhaps a crucifixion. A very complex image...

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  2. je ne sais pas trop ce que ça veut dire
    prendre de la distance par rapport à soi-même !
    savoir la prendre par rapport aux autres c'est
    déjà pas évident !
    l'image... bon.... je me demande si ça fait ça
    quand on fume la moquette ???

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