mercredi 14 janvier 2015

S'émerveiller quoiqu'il en soit


Voilà,
je m'arrête encore pour regarder le dompteur de bulles. Pendant quelques minutes je m'attarde. Même si les mots ne viennent plus, même si je suis incapable de formuler la moindre réflexion, au moins ai-je encore des dispositions à m'émerveiller de choses simples et enfantines. Ces derniers jours tant de gens autour de moi ou sur les réseaux sociaux développent des analyses subtiles, affirment leur point de vue, se révèlent avoir des considérations très pertinentes à exprimer au sujet du drame qui vient de secouer ce pays et à propos du malaise qui gagne notre société. Au moins tout cela me donne-t-il l'occasion d'éprouver mes limites. Sans doute suis-je ce qu'on appelait autrefois un honnête homme. J'ai un peu de culture générale et suis aussi capable de réaliser un certain nombre de choses plutôt bien, sans pour autant avoir de don précis ni de disposition particulière. Parfois je ressens la nécessité de parler ou d'écrire alors qu'il suffirait simplement de se taire. Ces derniers temps les mots me fatiguent considérablement. Ils ne me sont pas d'un grand secours. Les pensées sont un peu comme ces bulles qui éclatent à peine formées....

4 commentaires:

  1. Très beau cliché... et merci de nous rappeler de s'émerveiller quoi qu'il en soit ! Ce que vous dites me parait aussi fort juste, les mots sont parfois d'aucun secours, et pourtant, on s'acharne, étrangement, à tenter de dire quelque chose, entre les éclats de pensées.

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  2. Life can be very complicated Kwarkito, some of the things I hear about make me despair.. But I'm determined to have hope in the future :) take care.

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  3. moi aussi j'éprouve cette saturation des mots, et sur facebook, je ne finis par entendre que le brouhaha, une soupe de lettres indigestes qui dégueule sur l'écran... je n'écris pas, je ne commente pas, clique à peine... regarde juste mes enfants intensément

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  4. J'ai ressenti la même chose. Les mots, les analyses, les slogans, m'ont donné le vertige. Je suis restée hébétée devant les écrans pendant trois jours. Je ne disais rien mais j' étais envahi par les "pensées" des autres. Alors il a fallu que je dise quelque chose, que j'écrive quelque chose sur le sujet... une esquisse de réflexion personnelle ça m'a permis de sortir de ma stupeur. Maintenant, je vais pouvoir me taire sans me terrer et puis reprendre le théâtre pour résister.
    Amicales pensées
    Carole

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