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ce soir en rentrant - je ne sais pas pourquoi (ou peut-être ne le sais-je que trop bien sans toutefois vouloir me le formuler) - je me suis rappelé de cette image conçue au début des années 80 et j'ai réalisé que je ne l'avais jusqu'à présent jamais mise en ligne. Elle me ressemble vraiment. Aujourd'hui encore, je la considère comme une sorte d'autoportrait. Il est possible d'ailleurs que je sois toujours plus ou moins à la même place à convoiter la sagesse de la pierre, impassible au bord du chemin.
En même temps je ne peux m'empêcher de l'associer à ce bref texte de Kafka qui continue de m'émouvoir : "Tout autour dorment les hommes. Une petite comédie, une innocente illusion qu'ils dorment dans des maisons, dans des lits solides, sous des toits solides, étendus ou blottis sur des matelas, dans des draps, sous des couvertures! Ils se sont en réalité rassemblés comme jadis et comme plus tard dans le désert, un camp en plein vent, un nombre incalculable d'hommes, une armée, un peuple sous un ciel froid, sur la terre froide ; des hommes que le sommeil avait jetés à terre à l'endroit même où ils se trouvaient, le front pressé sur le bras, le visage contre le sol, respirant tranquillement... Et toi, tu veilles, tu es un des veilleurs, tu aperçois le plus proche à la lueur de la torche que tu brandis du feu brûlant à tes pieds... Pourquoi veilles-tu ? Il faut que l'un veille, dit-on! Il en faut un!". Ce fut un temps heureux, celui ou nuit et jour, je baignais dans l'œuvre de Kafka
En même temps je ne peux m'empêcher de l'associer à ce bref texte de Kafka qui continue de m'émouvoir : "Tout autour dorment les hommes. Une petite comédie, une innocente illusion qu'ils dorment dans des maisons, dans des lits solides, sous des toits solides, étendus ou blottis sur des matelas, dans des draps, sous des couvertures! Ils se sont en réalité rassemblés comme jadis et comme plus tard dans le désert, un camp en plein vent, un nombre incalculable d'hommes, une armée, un peuple sous un ciel froid, sur la terre froide ; des hommes que le sommeil avait jetés à terre à l'endroit même où ils se trouvaient, le front pressé sur le bras, le visage contre le sol, respirant tranquillement... Et toi, tu veilles, tu es un des veilleurs, tu aperçois le plus proche à la lueur de la torche que tu brandis du feu brûlant à tes pieds... Pourquoi veilles-tu ? Il faut que l'un veille, dit-on! Il en faut un!". Ce fut un temps heureux, celui ou nuit et jour, je baignais dans l'œuvre de Kafka
Beautiful
RépondreSupprimerI can't get this to translate but the photo says it all. Beautiful. Have a very nice day.
RépondreSupprimerHow interesting that you consider this a kind of self portrait. I love the image of you as "always more or less in the same place, coveting the wisdom of the stone, impassive by the side of the road." I am a rolling stone gathering no moss, but if I knock around enough I may acquire a little wisdom. Take care!
RépondreSupprimerSo solid so profound a very strong picture and words. Well done my friend.
RépondreSupprimerAh, un autoportrait tout ce qu'il y a de subjectif; mais réellement bien senti !
RépondreSupprimerJ'espère que tu ne prends que la sagesse de la pierre, et ni le coeur ni l'ententêtement.
Coeur de pierre et tête de granit ne mènent pas à la sagesse n'est-ce pas ?
Et... As-tu la tête dans les étoiles ? Ou es-tu souvent dans la lune ?
J'ai beaucoup beaucoup aimé Kafka moi aussi. Il faut l'un veille.
Pardon, j'ai oublié de te dire que ta photo est superbe !
RépondreSupprimerTu fais de très belles photos, et chargées de sens aussi.
Et encore: Je sais quand c'est toi qui me laisses un commentaire Anonyme car tu es le seul à commenter en français.