Paris, Boulevard St Germain 2012 |
cadrer des situations plutôt absurdes et futiles, en faire des images légères, cela divertit un temps, et soulage aussi dans une certaine mesure. Une fraction de seconde, cela suffit parfois pour esquiver la pesanteur des idées sombres, pour se soustraire à l'importunité des questions stupides mais obsédantes qui dans la pénombre d'une soirée grisâtre ne manquent pas de s'insinuer, sournoisement, comme une moisissure sur un mur propre. Tout ce qu'on avait cru pouvoir oublier, mais qui la nuit venue, continue de vous hanter encore, et le jour d'après vous accompagne, en catimini, l'air de rien, avec des privautés de spectre. Juste ça, une fraction de seconde pour créer une infime et salutaire distance entre Soi et le Réel, une fraction de seconde si semblable pourtant, à celle qui vous fait passer de vie à trépas.
J'aime vos textes, probablement parce que je me reconnais en eux, des sensations perçues, vécus et ressentis comme on pourrait seulement les sentir a partir d'un certain âge et perspective, puis il ya cette fuite dans le texte, une fraction de seconde qui vous enmène a cet instant fatal pour en finir heureusement sur la plage de Biscarrosse.
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