Voilà,
ce matin je me suis souvenu du temps où je vivais dans un rêve eskimo et traversais le pont de Choisy pour invoquer le dieu Rotororo afin qu'il me prodigue ses faveurs. Sans doute n'y ai-je pas assez cru, mais il m'a fait don de jolis moments. Les pensées affleurent puis explosent comme des bulles. Cette péniche émergeant de la brume m'avait en son temps fait songer à une autre apparue de nuit pourtant, celle que Louis-Ferdinand Céline, après être allé soigner madame Niçois, voit en bas de la côte de Meudon, sur la Seine, La publique, qu'elle s'appelle la péniche, c'est une sorte d'hallucination, car en fait il croit apercevoir des gens en train d'y charger des morts. Puis Céline, plus ou moins secoué par une crise de paludisme, s'en approche et là il rentre dans sa vision et reconnaît son pote Le Vigan, qu'il n'a pas vu depuis 1945 et après 112 pages de récriminations contre Gallimard, Aragon, Triolet, Sartre, et tous les autres en général voilà que d'un coup il embraye sur le récit totalement cinglé et stupéfiant du séjour à Sigmaringen .... C'est dans "D'un château l'autre"... un grand livre....
its beautiful and moody at the same time
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