Un blog écrit en français, avec des photos des collages des dessins, des créations digitales, des récits de rêves, des chroniques des microfictions et encore bien d'autres bizarreries... A blog written in french with photos, collages, drawings, digital paintings, dream stories, chronicles, microfictions and a few other oddities.
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dimanche 30 septembre 2012
Les Lieux poignants
samedi 29 septembre 2012
jeudi 27 septembre 2012
Ciel
Voilà
hier fin d'après midi sur Paris
rainbow à l'est et ce ciel vers l'ouest presque jaune
si surprenant
entre deux ondées
mercredi 26 septembre 2012
Père et enfant
Voilà
il y avait ce geste universel, empreint d'une grande tendresse : attentif, précautionneux, un père accompagne et guide son fils dans ses premiers pas. De ces deux corps délicatement liés en un temps partagé qui n'appartient qu'à eux, il y a le miracle de tous les commencements. Se tenir debout, marcher. Cette conquête si merveilleuse à éprouver, cette sensation de puissance qui en résulte, nous lie à nos origines, à notre animalité première, à nos lointains ancêtres de la préhistoire qui après bien des efforts peut-être, se sont aperçus qu'ils pouvaient enfin se dresser. C'est ce geste là qui nous fonde et de toutes les autres espèces, nous distingue comme la plus inventive, mais aussi la plus cruelle la plus rusée et la plus prédatrice. Mais cela c'est une autre affaire. Vingt ans ont passé depuis cette image où la douceur des corps contraste avec l'agressive monumentalité du lieu qui cependant les protège et exalte ce qui donne un sens à leur existence. L'homme et l'enfant sur les marches de la grande mosquée d'Islamabad, que sont-ils aujourd'hui devenus, dans les soubresauts d'une époque confuse et, sous ces latitudes, particulièrement sanglante et agitée ? (Linked with the weekend in black and white)
mardi 25 septembre 2012
le dernier rivage
Voilà
elle envoie des photos de jardins florissants, évoque l'odeur des frezias qui persistera jusqu'à Noël. Elle écrit depuis les antipodes, au Sud-Ouest de la Terre et se réjouit du printemps qui commence en cet ultime rivage, Ici la grisaille gagne peu à peu. Et la morosité, sur ce vieux continent exténué par les crises. L'été est vraiment fini. Il aimerait tant, comme elle, demeurer à l'écart, ailleurs, au soleil, oublieux des convulsions de ce monde dont imperceptiblement il prend peu à peu congé.
elle envoie des photos de jardins florissants, évoque l'odeur des frezias qui persistera jusqu'à Noël. Elle écrit depuis les antipodes, au Sud-Ouest de la Terre et se réjouit du printemps qui commence en cet ultime rivage, Ici la grisaille gagne peu à peu. Et la morosité, sur ce vieux continent exténué par les crises. L'été est vraiment fini. Il aimerait tant, comme elle, demeurer à l'écart, ailleurs, au soleil, oublieux des convulsions de ce monde dont imperceptiblement il prend peu à peu congé.
dimanche 23 septembre 2012
Jardins en pots
Voilà
ce jardin en pots photographié en juillet 2011 sur l'île de Ré (c'était à La Flotte, je crois) me rappelle celui d'une grand-tante qui vivait près de Niort et qui m'émerveillait enfant. Je ne sais si c'est de là que me vient cette attirance pour ces fouillis savamment organisés, mais ils m'émeuvent toujours autant. Je prête à ceux qui les ont arrangés une patience, une quiétude et une confiance dans le temps qui passe, que je n'ai pas et n'aurai sans doute jamais. Ce sont des endroits qui respirent la paix et rassurent. Moi qui, en dépit des années accumulées, éprouve encore le blues du dimanche soir, c'est là que j'aimerais bien être à l'heure où j'écris ces lignes.
ce jardin en pots photographié en juillet 2011 sur l'île de Ré (c'était à La Flotte, je crois) me rappelle celui d'une grand-tante qui vivait près de Niort et qui m'émerveillait enfant. Je ne sais si c'est de là que me vient cette attirance pour ces fouillis savamment organisés, mais ils m'émeuvent toujours autant. Je prête à ceux qui les ont arrangés une patience, une quiétude et une confiance dans le temps qui passe, que je n'ai pas et n'aurai sans doute jamais. Ce sont des endroits qui respirent la paix et rassurent. Moi qui, en dépit des années accumulées, éprouve encore le blues du dimanche soir, c'est là que j'aimerais bien être à l'heure où j'écris ces lignes.
samedi 22 septembre 2012
Inhabituel
Voilà
quelque chose de tout à fait surprenant jamais encore vu dans les parages que j'ai aperçu tout à l'heure. Pourquoi avaient-ils choisi de s'installer là, en fin d'après-midi, un samedi sur ce trottoir étroit dans cette rue peu large et très passante, alors qu'il y a une place non loin, et même un petit square ? J'étais pressé, je n'ai pas eu le temps de m'attarder. Une photo prise à la sauvette.
vendredi 21 septembre 2012
Déjà l'automne
Voilà
l'été radieux dans le printemps de la vie
un battement de paupière et tout s'évanouit
joies éphémères châteaux de sable
déjà l'automne
mercredi 19 septembre 2012
Sérendipité
Voilà,
encore un effet de la sérendipité, - cela m'arrive assez fréquemment ces derniers temps - ; cherchant certains dessins dans une armoire, j'ai retrouvé quelques fascicules confectionnés pendant la seconde moitié des années quatre-vingts. L'un s'intitule "Les écrits clandestins" (sous-titré les brouillons d'un graphomane), pages pleines de "signifiant sans signifié" comme aurait dit Roland Barthes, et l'autre "Les montreurs de Change" (référence aux "diseurs de change" évoqués en quelques très émouvantes pages du magnifique livre de Ian Watson "L'enchâssement"). Ce sont des graphies et des dessins réalisés voici bien des années pendant les longues répétitions d'un spectacle où le metteur en scène nous infligeait des heures de discussions vaseuses passées à couper les cheveux en quatre et à nous livrer à des activités que la morale réprouve sur toutes sortes de diptères que nous pouvions non seulement connaître mais aussi imaginer. Bref c'était du théâtre expérimental, stérile et cependant boursouflé de prétention. Alors la main dessinait pour offrir des vacances à la pensée de sorte que ce temps ne fût pas tout à fait gâché.
encore un effet de la sérendipité, - cela m'arrive assez fréquemment ces derniers temps - ; cherchant certains dessins dans une armoire, j'ai retrouvé quelques fascicules confectionnés pendant la seconde moitié des années quatre-vingts. L'un s'intitule "Les écrits clandestins" (sous-titré les brouillons d'un graphomane), pages pleines de "signifiant sans signifié" comme aurait dit Roland Barthes, et l'autre "Les montreurs de Change" (référence aux "diseurs de change" évoqués en quelques très émouvantes pages du magnifique livre de Ian Watson "L'enchâssement"). Ce sont des graphies et des dessins réalisés voici bien des années pendant les longues répétitions d'un spectacle où le metteur en scène nous infligeait des heures de discussions vaseuses passées à couper les cheveux en quatre et à nous livrer à des activités que la morale réprouve sur toutes sortes de diptères que nous pouvions non seulement connaître mais aussi imaginer. Bref c'était du théâtre expérimental, stérile et cependant boursouflé de prétention. Alors la main dessinait pour offrir des vacances à la pensée de sorte que ce temps ne fût pas tout à fait gâché.
première publication 19/9/2012 à 10:31
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lundi 17 septembre 2012
Dormir pour oublier (9)
Voilà
ce matin, entendu à la radio, extraite de journaux portugais, une revue de presse effroyablement pertinente, avec en particulier ce féroce éditorial du journal lisboète Publico qui fait froid dans le dos, mais renvoie d'ores et déjà à une réalité déjà tristement quotidienne dans ce pays où je vis, alors même qu'il ne subit pas encore les injonctions que la Troïka réserve déjà à la Grèce et au Portugal. Merci à Thomas Cluzel d'avoir diffusé ce texte.
ce matin, entendu à la radio, extraite de journaux portugais, une revue de presse effroyablement pertinente, avec en particulier ce féroce éditorial du journal lisboète Publico qui fait froid dans le dos, mais renvoie d'ores et déjà à une réalité déjà tristement quotidienne dans ce pays où je vis, alors même qu'il ne subit pas encore les injonctions que la Troïka réserve déjà à la Grèce et au Portugal. Merci à Thomas Cluzel d'avoir diffusé ce texte.
dimanche 16 septembre 2012
Touriste
Voilà,
hier j'ai fait le touriste dans ma ville. Je suis allé au Louvre voir les installations de Wim Delvoye. De très belles pièces comme celle exposée sous la pyramide.
Présentées dans la reconstitution des appartements de Napoléon III, d'autres plutôt kitsch. Amusantes cependant : ainsi ces pneus sculptés de motifs gothiques
Évidemment l'émotion est d'une toute autre nature avec les aquarelles d'Eugène Isabey que je ne connaissais pas. Ces paysages de Normandie et de Bretagne sont très émouvants. La technique est totalement aboutie, la palette subtile et nuancée, le dessin d'une incroyable précision. Mais au-delà du savoir faire, un petit quelque chose d'indéfinissable fait la différence. Une lumière saisissante. Ces dessins sont d'autant plus touchants qu'ils rappellent une réalité oubliée (je pense à ces images de maisons de pêcheurs au pied des falaises à Dieppe)
Par contre je suis passé à côté de l'exposition de dessins de Richter dont j'ignorais la programmation. Ensuite j'ai flâné dans les salles françaises et revu les tableaux d'Hubert Robert dont j'ai photographié quelques détails.
Découvert au passage un charmant tableau de Boucher, qui était à l'origine un dessus de porte, un autre de Pierre Patel, peintre que j'ai déjà évoqué précédemment, ainsi qu'une toile de Joseph Vernet (le matin : les baigneuses)
Pierre Patel - Paysage composé avec ruines antiques (1647) |
François Boucher - Le moulin (1751) |
Joseph Vernet - Le matin : les baigneuses (1772) |
Et puis bien sûr Poussin, Lorrain... Hallucinante puissance de suggestion de ces improbables paysages. Envie de se fondre, disparaître dans ces évocations bucoliques où tout est à sa place, harmonieux, équilibré. Recomposant la nature sur un mode paradisiaque, ces utopies témoignent d'un temps où le monde n'est pas fini comme aujourd'hui. On est dans le fantasme de domestication de la nature. L'humanité n'a pas encore perdu cette part d'innocence de merveilleux qui semble avoir disparu au fur et mesure du développement de l'industrialisation. Bien sûr, ces temps étaient difficiles, il y avait en Europe des famines, des pandémies, des guerres. On ne vivait pas vieux. Mais on honorait la nature. On souhaitait s'en accommoder, se marier à elle, comme au temps de l'Eden. Trois siècles ont suffi pour l'asservir et la souiller.
Bref, il faisait bon se perdre au Louvre. Quand je suis sorti la température m'a semblé très douce, et la lumière encore franche, l'air agréable. Une belle fin d'après midi quand décline l'été, que les ombres s'allongent. Il y avait de la nonchalance dans l'air, en dépit de cette période tourmentée où l'actualité donne peu de motifs de se réjouir. J'ai regardé les touristes se photographiant devant la pyramide sur des plots aménagés qui semblent destinés à cet usage. C'est un motif qui me plaît, celui du photographe et de son objet. Il y en a quelques exemples dans ce blog. Je n'ai pas résisté.
samedi 15 septembre 2012
Peut-être un chat
Voilà
sur un mur simplement quelques lignes et quelques courbes
qu'il aurait bien aimé tracer
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vendredi 14 septembre 2012
Station Denfert
Voilà,
une certaine lassitude à refaire encore les mêmes chemins
hanter des lieux toujours semblables
mardi 11 septembre 2012
Géométrie encore
Cité de la musique Juin 2012 |
Voilà,
on rapporte que l'adage "Nul n'entre ici s'il n'est géomètre", aurait été gravé sur le fronton de l'Académie fondée à Athènes par Platon. Pour ce dernier la géométrie pas plus que les autres sciences mathématiques, n'était une fin en soi, mais seulement un préalable destiné à tester et développer la capacité d'abstraction de l'étudiant, c'est-à-dire son aptitude à dépasser le stade des sensations qui nous maintiennent dans l'ordre du visible et du monde matériel pour s'élever jusqu'au pur Intelligible. Et la géométrie, comme le montre l'expérience avec l'esclave dans le Ménon, peut aussi nous faire appréhender des "vérités" que l'on peut dire "transcendantes" puisqu'elles ne sont pas le produit de notre pensée, mais s'imposent à quiconque est doué de réflexion. Ainsi la géométrie nous inciterait-elle à réfléchir sur le fait que de telles vérités transcendantes peuvent aussi - que nous ayons ou pas le moyen de les démontrer - se révéler dans bien d'autres domaines. Pour ma part, je n'ai guère de don pour la géométrie, mais je sais "dans l'ordre du visible" la reconnaître. Qu'elle vienne ainsi à moi, je l'accepte sans déplaisir, mais avec avec une certaine suspicion, toutefois. La beauté et la rigueur de ces lignes rendent suspecte la moindre présence et déplacée toute forme d'humanité.
on rapporte que l'adage "Nul n'entre ici s'il n'est géomètre", aurait été gravé sur le fronton de l'Académie fondée à Athènes par Platon. Pour ce dernier la géométrie pas plus que les autres sciences mathématiques, n'était une fin en soi, mais seulement un préalable destiné à tester et développer la capacité d'abstraction de l'étudiant, c'est-à-dire son aptitude à dépasser le stade des sensations qui nous maintiennent dans l'ordre du visible et du monde matériel pour s'élever jusqu'au pur Intelligible. Et la géométrie, comme le montre l'expérience avec l'esclave dans le Ménon, peut aussi nous faire appréhender des "vérités" que l'on peut dire "transcendantes" puisqu'elles ne sont pas le produit de notre pensée, mais s'imposent à quiconque est doué de réflexion. Ainsi la géométrie nous inciterait-elle à réfléchir sur le fait que de telles vérités transcendantes peuvent aussi - que nous ayons ou pas le moyen de les démontrer - se révéler dans bien d'autres domaines. Pour ma part, je n'ai guère de don pour la géométrie, mais je sais "dans l'ordre du visible" la reconnaître. Qu'elle vienne ainsi à moi, je l'accepte sans déplaisir, mais avec avec une certaine suspicion, toutefois. La beauté et la rigueur de ces lignes rendent suspecte la moindre présence et déplacée toute forme d'humanité.
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lundi 10 septembre 2012
Un dessin énigmatique
Voilà,
hier l'ai retrouvé en faisant des rangements. Je l'avais complètement oublié celui-là. Il me plaît, il me plaît vraiment. Il est indiscutable. Nous en faisions beaucoup ensemble vers 2004, 2005. Peut-être encore vers 2006, au début... Car ensuite 2006, fut l'année d'un grand désordre dans ma vie... En général je faisais le fond, avec des pastels secs, et ma fille dessinait les personnages et les motifs. A moins que j'aie recopié l'un de ses dessins en le coloriant ensuite. Enfin, ce qui est certain c'est que je n'y suis pas pour grand chose, juste un travail d'exécution et d'interprétation. L'inspiration n'est pas la mienne. C'est précisément à cette époque, la regardant faire, que je suis enfin parvenu à m'intéresser au travail de Cy Twombly, à y trouver de l'intérêt et à en reconnaître la valeur. Être capable de libérer son esprit pour se retrouver dans l'enfance de l'art ne va pas de soi.
hier l'ai retrouvé en faisant des rangements. Je l'avais complètement oublié celui-là. Il me plaît, il me plaît vraiment. Il est indiscutable. Nous en faisions beaucoup ensemble vers 2004, 2005. Peut-être encore vers 2006, au début... Car ensuite 2006, fut l'année d'un grand désordre dans ma vie... En général je faisais le fond, avec des pastels secs, et ma fille dessinait les personnages et les motifs. A moins que j'aie recopié l'un de ses dessins en le coloriant ensuite. Enfin, ce qui est certain c'est que je n'y suis pas pour grand chose, juste un travail d'exécution et d'interprétation. L'inspiration n'est pas la mienne. C'est précisément à cette époque, la regardant faire, que je suis enfin parvenu à m'intéresser au travail de Cy Twombly, à y trouver de l'intérêt et à en reconnaître la valeur. Être capable de libérer son esprit pour se retrouver dans l'enfance de l'art ne va pas de soi.
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dimanche 9 septembre 2012
Sillages encore
Voilà
hier matin les nuages au-dessus de Paris étaient uniquement dus aux sillages laissés par les avions. Des empreintes de voyages en quelque sorte. Les traces toujours recommencées du vieux rêve d'Icare devenu réalité se dissipaient, générant ces contours de plus en plus imprécis, cet effet vaporeux ce léger sfumato si cher à Vinci. Ainsi donc, en ce siècle où l'Homme s'obstine à apposer sa signature partout où il le peut, le ciel même se réduit à une forme d'artifice. Et dans cette fugitive beauté il y avait le rappel à la fois effrayant et vertigineux de la première des anomalies atmosphériques suscitées par l'homme, celle d'un nuage en forme de champignon. Intensément alors j'ai désiré être ailleurs, une île peut-être, à moins qu'il ne se fut agi d'un temps autre où demeurer dans l'énigmatique félicité d'une existence paisible et suspendue à quelque chose qui la déborderait infiniment.
(...)
Sans doute étais-je aussi traversé hier par un grand désir de géométrie et d'abstraction, puisque dans la soirée, en un lieu où je passe tout de même assez régulièrement, j'ai pour la première fois remarqué ce détail qui a retenu mon attention, et l'envie bien sûr m'est venue de réaliser une image néo-constructiviste.
samedi 8 septembre 2012
Dérive
Voilà
... perspectives floues et enchâssées... Bizarre sensation que la pensée n'appréhende plus rien. Fugitives mais sans consistance passent les idées. Comme de lointains et légers nuages disséminés dans le ciel. Se forment aussitôt se défont disparaissent dans l'azur. Un peu étourdi, le corps, entre hébétude et sidération, se déplace mais avec des manières de spectre déjà et c'est un long chemin. On bouge encore, donc on bouge. Espace poreux ici n'est plus vraiment là. De l'hésitation on a fait sa demeure. On se cherche un pays qui ne soit ombre ni fumée ni rumeur. Le même geste dix fois refait, on s'interroge une fraction de seconde sur sa propre présence mais aussitôt s'évanouit la question. Et c'est une brume qui enveloppe et happe tout à la fois. Impression de mollement chavirer de glisser puis tomber dans un trou de mémoire. A quoi voulait on se prendre déjà ? La réalité vieux lacet qui se dénoue. Tout épuise. Effarement. Tantôt ça semble s'éloigner, tantôt se brouille et s'éparpille. Plus rien que souffle tremblement passage en d'infimes et vertigineux néants. Entre les éléments du monde - de plus en plus saugrenus d'ailleurs - et le passé le lien vieux chanvre usé s'effiloche. Friable et trompeuse apparence. S'effrite à mesure que l'on croit s’incruster dans les interstices du temps. Alors faire avec. Ou plutôt sans. Suivre le peu d’intuition qui subsiste. Écouter le corps et les sens. Tenir. S'agripper. Mais quoi ? Tout se derobe. Champ dévasté. Lande étrangère. Zone. Rebut. Ban. Confusion. Bas bruit. Bouche bée. Savate. Gouffremot. Mouche cousue.
vendredi 7 septembre 2012
Saturation
Voilà
depuis quelques mois j'ai tendance à saturer les couleurs de mes photos afin de les rendre plus denses et plus rugueuses au regard. Deutéranopie et protanopie en sont peut-être la cause, je ne sais pas. Quoiqu'il en soit j'ai besoin de contraste, de relief. Ça ne peut pas être autrement. Du moins, ces temps-ci. Mes paysages quotidiens me semblent tellement ternes. Je me rappelle ce saisissement la première fois où j'ai vu la lumière de la Méditerranée. Vision soudain acérée comme le tranchant d'un silex. Lumière qui peut étourdir aveugler et faire d'un homme ordinaire égaré sur une plage un meurtrier. (linked with monday murals)
jeudi 6 septembre 2012
Sommeil déchiré
Voilà
sur le chemin ténébreux où il dédale à grand peine
dressées comme des potences
dressées comme des potences
se découpent soudain les oppressantes silhouettes
d'une horde de questions demeurées sans réponse
première publication 6/9/2012 à 2:22
shared with thankful thursday - skywatch friday - the weekend in black and white - blue monday - wordless wednesday
mardi 4 septembre 2012
Vie de château
lundi 3 septembre 2012
Rentrée, la bonne blague
Graffiti, Paris 2012 |
donc c'est la rentrée. Finie la "trêve estivale" (car tout se passe en France comme si l'actualité dépendait des vacances des journalistes). La radio nous le dit à chaque fois en Septembre. Cela va être encore plus difficile que l'année dernière. Quel scoop ! A part ça, ce matin au réveil, je me suis aperçu du terrible pouvoir de certains suicidés. Ceux qui partent sans explication. Sur un coup de tête. Pas forcément lucides. Qui laissent démunis face aux questions leurs proches peu à peu hantés par la vague culpabilité de ne pas avoir envisagé la possibilité d'un tel geste. Ils en viennent à se reprocher leur manque de vigilance, et se torturent secrètement de ne pas avoir été là ce jour où il y avait une raison précise à ce fatal égarement. Enfin je parle de quelqu'un que j'ai peu fréquenté. Que j'ai rencontré toujours un peu ivre. Mais l'alcool en société lui faisait une facade de rire. Sans doute avait il le désespoir chevillé au corps. Deux vernissages, un repas, une rencontre un jour que je passais à la galerie, pas plus. Deux mois qu'il est parti. Juste avant l'été. Je ne rentrerai pas dans les détails cette histoire ne m'appartient pas. Mais cette disparition m'a néanmoins choqué. Fréquemment, sur le net, je vois des traces de lui. C'est la vie moderne. Sa sœur fait son deuil sur un réseau social. Pour soulager sa douleur elle partage des poèmes, des citations, des photos de famille, des pensées qui la traversent, et aussi des travaux de son frère. Je la comprends. Et cet homme que je connaissais peu devient presque familier. Au point qu'il m'arrive parfois d'y songer la journée ou la nuit d'en rêver. Comme disait Matthieu Galey "le mort tire le rideau, le suicidé claque la porte"
dimanche 2 septembre 2012
Heroes
Paris, Gay Pride Juin 2012 |
Voilà
Batman et Wonder woman croisés en Juin 2012.
Je me demande s'ils avaient coutume de passer leurs vacances ensemble.
Et si oui, où ?
J'aimerais bien savoir ce qu'ils sont devenus
première publication 2/9/2012 à 15:23
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samedi 1 septembre 2012
Déjà Septembre donc
Voilà,
hier c'était "blue moon" c'est à dire la deuxième pleine lune du mois. cela se reproduit tous les deux ans et demie. Que serais je devenu d'ici là ? Sinon l'été tire à sa fin. Plus que quelques semaines encore pour déguster la délicieuse tomate zebra découverte l'année dernière et dont le goût citronné me réjouit tant. Sinon, j'ai aussi trouvé ceci qui permet de songer encore aux saveurs de l'été : "Dans la composition de la salade niçoise jugée authentique par le cercle de la Capelina d'Or, figurent tomates œufs durs anchois salés, thon, cébettes (sorte d'oignons) olives noires de Nice, et Basilic. En saison, à ce plat, il convient aussi d'ajouter, févettes et artichauts violets crus, cœur de céleri et du petit poivron vert allongé. Mais surtout au préalable, on frotte la plat avec une gousse d'ail. L'assaisonnement se compose essentiellement d'huile d'olive et de sel (le poivre et quelques gouttes de vinaigre sont tolérés. les puristes ne mettent pas de salade mais acceptent la mesclun." Bon c'est l'heure d'aller au marché.