dimanche 26 août 2012

Lune triste

Éditions Artima

Voilà
ce qu'on appelait alors la conquête spatiale ou la course à la lune a été la grande épopée de mon enfance. Elle coïncide avec ces années heureuses passées dans les Landes. Comme beaucoup de ma génération sans doute, j'étais fasciné par les exploits des cosmonautes et des astronautes qui réalisaient des choses hors du commun. Ils avaient l'âge de nos pères de nos instituteurs et ils étaient eux, d'indiscutables héros. Ils inscrivaient dans le Réel une part de Merveilleux et de drame aussi, mais faisaient rêver à une infinité de possibles, et à une Humanité capable de se dépasser de se transcender. Les vols Voskhod, Gemini, Appollo, se succédaient régulièrement et tenaient en haleine. Lorsque Neil Armstrong a foulé le sol de la lune, j'ai vraiment cru au "grand pas pour l'humanité"et cédé à l'espoir que désormais tout serait différent. On connaît la suite. Je ne peux aujourd'hui m'empêcher de penser à ces couvertures isothermiques qui protégeaient les appareils du LEM des rayons cosmiques, et à l'usage qu'on en fait parfois aujourd'hui. Que reste-t-il à rêver à présent dans un monde fini, où l'espèce s'anéantit doucement dans l'illusion des réalités virtuelles et réduit son espace vital saccageant sans répit ses territoires et en épuisant les ressources naturelles ? Tout au plus peut-on se réjouir que la nature ait repris le dessus dans la zone d'exclusion de Tchernobyl, que la végétation envahisse l'ancienne ville de Pripiat,  que les chevaux de Prjevalski (ceux que l'on voit sur les parois des grottes préhistoriques) qu'on y a introduit s'y reproduisent paraît-il fort bien et que les bouleaux résistent mieux que les pins à la radioactivité. Épatant, non ?

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