en écoutant les œuvres pour piano de Debussy (mais cela pourrait m'arriver avec d'autres compositeurs) je souhaiterais par moment n'écouter et n'aimer que cela. Ce serait tellement plus reposant que la curiosité où je m'éparpille et que je ne parviens à assouvir, ou plus précisément qui m'envahit et qu'il m'est impossible de repousser. Je songeais à cela aussi, l'autre jour à l'exposition Richter qui m'a touché par bien des aspects et intrigué par la variété des styles. Il m'arrivait d'être assez peu intéressé par certaines périodes de son travail et même un peu agacé me demandant si ce n'était pas là le symptôme d'une certaine superficialité. Pourtant à bien y réfléchir j'imagine que cette attitude doit être aussi inconfortable que nécessaire. Je comprends l'inquiétude de l'artiste ou de l'être humain qui, saisi par la lassitude de lui-même, décide de passer carrément à autre chose. Finalement la position d'un Soulages est peut-être plus confortable ou plutôt dénote-t-elle une forme de sagesse d'accomplissement. Elle se rapproche de la méditation puisque l'existence se circonscrit à un seul geste artistique dont la répétition peut paraître une tentative de toucher à l'essentiel, alors que celle de Richter serait une forme de divertissement, peut-être de fuite pour échapper à un ennui ontologique. Enfin c'est là, juste une hypothèse, une interprétation...
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