Voilà
l'ombre cherche querelle à la nuit puis se dissipe dans l'obscurité. Ce Tout qui fait ton aujourd'hui demain ne sera Rien. Un corps, il y a encore un corps. A présent tu le considères avec une curiosité lointaine. C'est le tien pourtant. De plus en plus autre à toi-même. Et tu as du mal à t'y reconnaître. Bientôt tu seras son exilé. Mais cette idée précisément ne peut ni prendre corps ni pour autant s'en arracher. Parfois tu convoites la tendre et paisible lumière d'un jardin calme où t'abriter des songes ténébreux et des terreurs d'un autre âge. Tu les croyais tapies au fond des veilles armoires et les voilà qui s'invitent quand les joyeux convives ont déserté la table. Tu es seul parmi les restes et les miettes. Une voix murmure. Tu ne sais d'où elle vient.
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