dimanche 23 octobre 2022

Il y a un loup


Voilà, 
il m'arrive encore parfois de prendre le métro. Je vais d'un point à un autre, hanté par des songeries, des images. Quelques petits projets à court terme — à long terme nous sommes tous morts disait Keysnes — m'occupent l'esprit. Des pensées me traversent encore, mais sans continuité — des flashes, des réminiscences, des associations d'idées—. Depuis six mois, je suis surtout intéressé par l'art d'accommoder les légumes. Je m'essaie à la cuisine diététique. 
Je m'attarde dans les musées. Je vais au cinéma. Je me promène, à l'affût de quelque photo. Les meilleures balades, je les fais avec ma fille. En fait, le tour que prend le monde me terrifie et si je ne peux m'empêcher d'en être affecté, je me refuse à en parler. Je l'ai déjà tant fait. À quoi bon commenter, encore et encore. Des envies plus ou moins avouables me passent par la tête. Parfois la tristesse m'accable. Je lis. Des romans, des poèmes, des blogs, des articles de journaux. Un flot de mots, d'images auxquelles je contribue puisqu'il charrie aussi mes propres alluvions. Ou bien je me replie sur mes nécessités immédiates : dormir, ranger, nettoyer, marcher, ne pas faire de gras. Prendre soin de mon corps, de ce qui lui reste de santé. Maintenir des relations de bonne intelligence et plus si affinité avec des personnes dignes d'intérêt. Je continue d'accompagner, Sophie dans son projet, qui lui est si nécessaire de mener, et de faire entendre  — à raison, car il concerne tous ceux qui, un jour ou l'autre, ont affaire à l'hôpital —. Je suis heureux et fier d'y contribuer un tant soi peu, dans la mesure de mes moyens. Je l'admire pour son acharnement, sa ténacité, son énergie ses multiples compétences. Ses talents d'écriture (comme en témoignent ses carnets) m'impressionnent autant que ses qualités d'actrice. 
Sinon, dans l'attente de cet hiver que les politiciens et les journalistes se plaisent — non sans une visible jubilation — à nous promettre rude, en raison de l’inflation combinée aux restrictions énergétiques, je goûte aussi la douceur de cet automne qui ces derniers jours et pour quelque temps encore se donne des airs de printemps. Peut-être vais-je m'autoriser un modeste voyage, histoire de m'affranchir des vicissitudes de la capitale où parfois il m'arrive cependant de voir de jolies choses sur les murs.



Comme par exemples ces papiers collés, dans le XXème arrondissement, rue Boyer, évoquant le petit chaperon rouge, œuvres d'un artiste qui s'appelle Thomas au pseudo de loup-y-es-tu

10 commentaires:

  1. ..."Thomas" did some wonderful work!

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  2. You make your life sound so depressing, but so many things seem good about it. Why focus on coming old age and decrepitude?

    best... mae at maefood.blogspot.com

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  3. That painting style conversion is so artistic! So are the murals.

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  4. They are beautiful. The most beautiful I saw today

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  5. The murals are beautiful. I wish you didn't sound so depressed.

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  6. I saw a picture of my friend Arnaud at Sophie's site. It's good that you can help to create something. I love your picture in the subway-- and Thomas' fabulous pictures of Red and the Wolf. I want to be 20 again. I want to explore and experience. Oddly enough, you help me relive those moments with your posts. This one is no exception.

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  7. The murals of the wolves are very sweet. Thanks for participating in Monday Murals Arnaud.

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  8. Me gustan esas ''cosas bonitas'' de las paredes...
    xoxo
    Noa

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  9. Beautiful works. Wow.

    Thank you for joining the Awww Mondays Blog Hop.

    Have a fabulous Awww Monday and week. ☺

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