mercredi 28 avril 2010

Le trou d'eau du Clos


Voilà
je me souviens  du Clos où l'eau était si froide, mais où il faisait si bon s'attarder. Je m'en souviens mais je n'ai plus de sensation, que des images, qui restent. Cela me semble si loin. Tous ces voyages ces dépaysements me semblent comme autant d'histoires dont je me demande parfois si elles me sont vraiment arrivées.

mardi 27 avril 2010

Les idées sombres


Voilà
ce qui peut-être importe le plus pour le moment c'est l'appréhension plutôt que la compréhension. Pourtant j'aimerais pouvoir mieux me formuler ce qui fonde actuellement ce travail. Je sais ce que je fuis, j'ignore ce que je cherche, je m'étonne parfois de ce que je trouve. J'ai transformé mon I-phone en carnet de croquis. Hier soir, j'ai réalisé ça, qui me convient. Les idées sombres....

samedi 24 avril 2010

L'Épitaphe de Paul Klee


Voilà
"Çi bas je ne suis guère saisissable, car j'habite aussi bien chez les morts que chez ceux qui ne sont pas nés encore, un peu plus proche de la création que de coutume, bien loin d'en être jamais assez proche". C'est la merveilleuse épitaphe que se réservait Paul Klee

dimanche 18 avril 2010

Forum de l'Emploi



Voilà
de nouveau l'inquiétude. Comment trouver de nouvelles pistes qui mèneraient vers des horizons insoupçonnés?... D'où viendra la surprise l'étonnement? Travailler oui, mais pas dans l'asservissement... (shared with Signs2)

mercredi 14 avril 2010

L'Autre


Voilà
impossible désormais m'a-t-on dit de trouver l'Autre. Ce n'est pas une découverte de divan, ni un brusque accès de mélancolie, Ce bouquet de verveine acidulée et aromatique, qui évoquait la citronnelle, subtilement mêlé à des odeurs de poivre noir, de cardamome, de carvi, de cumin et de noix de muscade et où le santal, le patchouli venaient adoucir le piquant de ces épices, n'existe plus, paraît il. Pour moi, ce sont des noels et des hivers de jeunesse qui disparaissent comme les vieilles tôles peintes, et les jeux d'autrefois... Avec quel bonheur j'avais, il y a quelque temps, retrouvé l'émoi suscité par  ce subtil mélange. Je me souviens m'être dit alors que tous les bonheurs passés n'avaient de sens que parce qu'à cet instant là j'étais dans les bras de celle qui me l'avait offert....

vendredi 9 avril 2010

Il s'imaginait matière


Voilà,
il s'imaginait matière. Il était plomb, graphite. Il était la pointe du crayon qui repose sur la table, où sommeille encore le dessin à venir. Mais ce rêve est d'un autre temps songeait-il en glissant le doigt sur la surface de l'écran tactile. Il ne faisait somme toute que traiter une information. Mais le geste générait des formes. Au point où il en était cela seul importait. Et besogneux comme un insecte toujours il recommençait, creusant la fatigue pour y enfouir ses questions. Un autre jour ne tarderait pas à poindre.

lundi 5 avril 2010

Le forsythia est en fleurs


Voilà
le forsythia est en fleurs. Il fait parfois beau, parfois il pleut. Le printemps semble commencer, mais c'est un printemps lourd qui pèse le poids d'une absence. L'autre jour comme souvent, je suis passé par St Germain des près, et j'ai pensé à un certain baiser échangé là devant l'arrêt du 95, un 8 mars au soir, et à tout ce qui s'en est suivi.

samedi 3 avril 2010

Café Florian



Voilà
il y a eu Venise.... les heures passées à déambuler dans les rues les musées les églises, le temps versatile et la lumière changeante, et ce Spritz bu ensemble une fin d'après midi sur le Campo Santa Margarita, après avoir visité les Frari, notre étonnement partagé à la Basilique San Marco, et son sourire sur les marches de la Salute, le petit Motherwell de la Fondation Guggenheim... le café Florian... Et le reste qui doit demeurer secret, serti dans la mémoire, et ne peut plus se partager...

vendredi 2 avril 2010

Reliques


Voilà,
peut-être somme toute ne restera-t-il rien que cela, de tous ces mots, de toutes ces pensées accumulées durant les sept premières semaines de l'année qui furent si pénibles et éprouvantes : oui pas grand chose, quelques misérables traces d'un texte jeté au rebut, qui ne valait pas plus que ça, et peut-être même dont le sujet n'avait après tout qu'un intérêt limité. Les photos, les images m'ont une fois de plus aidé, non pas à nommer, non pas à dire, mais à désigner, d'une façon détournée, ce qui me tourmentait, à désigner et en même temps exorciser le démon qui tentait de s'emparer de moi.

jeudi 1 avril 2010

Comme on passe le temps


Voilà,
je me distrais en réalisant des photos rétro d'objets contemporains. Quelle étrange époque que celle où il est possible de mêler des temporalités différentes, de reproduire avec la technologie d'aujourd'hui, le grain du passé mais aussi de restaurer, afin de la rendre plus propre plus présentable justement, une image du passé en la débarrassant des scories dues à l'usure du temps. Je m'étonne chaque jour de cette réalité dans laquelle j'avance, où tant de choses surprenantes arrivent, mais qui cependant est si différente de ce que nous pouvions, il y a seulement quarante ans, imaginer du futur. Nous vivons dans un confort précaire en nous voilant la face, nous essayons pour les plus chanceux d'entre nous, de jouir du présent qui ne cesse de nous solliciter, pour éviter de songer à ce qui nous guette, et qui peut-être est déjà arrivé sans même que nous ne nous en soyons aperçus : la fin, "la fin du rire et des doux mensonges". Pourtant sur des sites de rencontres, protégés par des pseudonymes des inconnus s'écrivent la nuit, essayant de deviner, si à travers les mots échangés, des espaces peuvent s'ouvrir à eux. Des hommes, des femmes, cherchent à atteindre celui ou celle que peut-être ensuite ils pourront toucher, serrer, étreindre, embrasser, auxquels avec un peu de chance ils pourront s'abandonner dans la joie le plaisir l'extase, avec qui peut-être il se reproduiront, oui des hommes des femmes, espèrent, par le truchement des machines communicantes, entrevoir un signe favorable, une possibilité de bonheur, qui les arracherait pour de bon à l'insupportable routine où ils se sentent englués.